lundi 26 janvier 2015

mes lectures 2014: une belle pile de livres



Au début de l'année 2014, j'ai décidé de noter toutes mes lectures de l'année. J'avais aussi décidé d'écrire en quelques lignes ce que j'en avais pensé, mais vous savez ce qu'il arrive avec les bonnes résolutions... Donc, sur vingt-neuf livres lus, il n'y en a que dix "chroniqués"... 

Du coup, je préfère vous livrer ma liste brute, avec une petite clef de lecture: 
En vert les livres que j'ai adoré et que je vous recommande absolument
En bleu, ceux que j'ai aimé
En bleu foncé, les autres... 
Bon, allez, je rajoute un petit commentaire sur chaque livre. Je vous préviens, ça fait un billet super long ! 

La liste reste dans l'ordre chronologique de mes lectures, tout simplement. 

Et si mes avis peuvent vous aider à choisir vos prochaines aventures de lecteurs, j'en serai ravie ! 

L’homme en fuite, Richard Powers
Abandonné, donc ne compte pas dans le total des livres recensés.

1. Ce qu’il advint du sauvage blanc, François Garde
Formidable !
Un homme, voyageur moyennement efficace, prend en charge (un peu contraint et forcé) un sauvage blanc, un marin abandonné par son navire et qui a passé dix-sept ans parmi les aborigènes.
D'une écriture classique, ce texte excelle par sa finesse de la lecture de l'âme humaine. Le récit à deux voix, celle du voyageur via des lettres qu'il écrit au président de la société de géographie de Paris, et celle du sauvage qui va perdre tous les mots de sa langue natale, est d'une rare habileté.

Un livre à lire absolument ! 

2. La nuit tombée, Antoine Choplin
Ce livre m'a été offert par une amie, à l'occasion d'une soirée Paroles d'Encre. Elle avait aimé Le héron de Guernica et voulais me faire découvrir cet auteur. 

Un livre remarquable, une très belle écriture, pour un récit qui se déroule sur une nuit: un homme retourne dans une zone interdite, après un incident nucléaire dans une centrale, pour aller dans son ancien appartement chercher la porte de la chambre de son fils. Ce voyage sur ses pas d'avant la catastrophe va faire renaître des amitiés, des sentiments forts entre des gens éloignés par le drame. Sa quête sera couronnée de succès, et il repartira, sans qu'on sache si ces amis pourront se revoir un jour.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, et j'ai donc mis Le héron de Guernica sur ma liste :-)

3. Vol de nuit, Saint-ex
Ce live a fait l'objet d'un #petitsbonheursdelecture sur ce blog, ici

4. Qui est Dieu, Jean Soler.
 Cet essai est une compilation des publications de l’auteur. Il entreprend de démonter la lecture actuelle de la bible juive et tente de démontrer que la religion juive n’était pas monothéiste à l’origine. Pourquoi pas, c’est assez convaincant. Mais quand il commence à évoquer la possible influence de la religion juive dans les pensées d’Hitler, c’est déroutant, pour ne pas dire plus.
Autre point ennuyeux : il revient sur les mêmes thèses tout au long du livre, et peine à les développer plus avant.
Au final, j'espérais une lecture qui m'amène à réfléchir sur les religions, moi qui suis athée et ce fut le cas mais pas dans le sens espéré, mas dans le sens d'une plus grande ouverture sur le monde et sur les diverses visions que peuvent en proposer les monothéismes.

5. Intermède, Owen Martell
 Je m’avoue un peu déçue… L’auteur avait été intéressant à écouter lors de sa venue à Paroles d’Encre. J’étais attirée par le thème aussi : les quelques mois de a vie d’un pianiste de jazz célèbre, entre la mort de son bassiste et … la suite de sa vie. Le récit d’un entre-deux, d’un de ces moments où tout peut arriver. J’étais par avance séduite par la construction également : une narration à quatre voix : successivement celles du frère, de la mère, du père puis du héros.

J’ai été décontenancée par la froideur du récit, qui m’a tenue assez loin des personnages.

6. Le roman de mes chemins buissonniers, Jean-Pierre Fleury
 J’ai acheté ce livre à l’occasion d’une dédicace de l’auteur dans une librairie à Orléans. En me parlant, JP Fleury avait évoqué la nature, la marche dans les sous-bois, plein de choses que j’aime.
 Je dois dire que par certains aspects j’ai aimé ce livre. L’auteur fait montre d’une connaissance profonde de la nature, ses descriptions du brame du cerf, des découvertes qu’on peut faire au coin d’un sentier, de la pêche, de la fabrication du charbon, tout cela est plein de poésie, d’un enthousiasme positif, et nous entraîne…
 Mais par ailleurs ses charges contre le monde moderne sont un peu lourdes. Le genre « d’accord pour les autoroutes mais pas chez moi », c’est un peu court.

Je suis une amoureuse de la nature, inquiète de l’urbanisation galopante qui mange nos campagnes, inquiète des effets de la pollution et le la distance croissante entre les urbains et la nature. Mais tout n’est pas mauvais dans le monde moderne (par exemple on soigne des maladies hier encore incurables) et le propos manque de nuance.

7. Requiem pour un paysan espagnol, Ramón Sender
 Tout le récit se passe pendant la longue attente d’un curé qui veut célébrer un requiem pour un paysan mort. Il évoque ses souvenir de Paco et de son itinéraire, jusqu’à ces jours difficiles de la guerre civile (jamais nommée).
 Un très beau texte, très imprégné de l’âme et des contradictions espagnoles, de sa société écartelée entre rigueur et aspiration à la liberté. La panoplie de personnages qui traversent le roman évoque bien tous les aspects de la société espagnole de l’époque.
 Ce qui est remarquable est d’avoir su regrouper tous ces ingrédients sans écrire une œuvre didactique mais bien un œuvre romanesque. Je recommande vivement cette lecture !
 A noter également: une belle édition, avec un papier de bonne qualité, des illustrations et une couverture réussies.

8. Le cercle des douze – Pablo de Santi
Evoqué dans un #petitsbonheursdelecture, ici

9. Confiteor - Jaume Cabre
Un livre étonnant, formidable, écrasant, indispensable ! Mais trop touffu, complexe, riche pour que je me risque à le chroniquer... 

10. Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez.
Pour le coup, un autre livre touffu mais dans lequel je me suis noyée. Trop de personnages portant les mêmes noms, pas assez de repères temporels, et puis je n'ai pas compris comment la famille Buendia sort le malédiction du gitan... On dit généralement que c'est une œuvre majeure, suis-je passée à côté ?

11. Une histoire du monde en 10 chapitres et ½, Julian Barnes
Ouh là là. La quatrième de couverture donne une phrase extraite du livre : « est-ce que l’histoire se répète et se présente la première fois sous la forme d’une tragédie et la seconde fois sous la forme d’une farce ? »C’est bien le thème du livre. Avec des moments de pur bonheur et d’autres ou je me suis noyée… Ces dix chapitres soit racontent une histoire, soit philosophent. Les aventures de l’Arche de Noé racontées par un passager clandestin, qui s’avèrera être un ver à bois, est un délice d’ironie. Par des enchainements d’idées de l’auteur mystérieux, cela rebondira dans une nouvelle très subtile, un procès intenté à des vers à bois ayant rongé le trône de l’évêque, transporté à travers les textes rédigés par les avocats des deux parties… Mais je suis restée hermétique à d’autres chapitres, que j‘ai pourtant lu avec application. Bref, je recommande la lecture de deux chapitres sur 10 et demi, ça fait un peu trop de déchet, non ?

12. Le secret de Font-clare, Gérard Raynal

13. Mille regrets, Elsa Triolet
Je n’en n’ai pas gardé grand-chose. Une très belle description de la France de l’immédiat après-guerre, mais une grande vacuité dans les histoires racontées au travers de ces quatre nouvelles.

14. Ce que dit le majordome, Javier Marias
Des nouvelles inégales, peu passionnant, je n'ai pas fini ce livre. 

15. Trois tangos de la mélancolie, Hélios Pascual
 Ce livre a fait l'objet d'un billet spécial, à lire ici

16. Les anges meurent de nos blessures, Yasmina Khadra
 Je l'étais enthousiasmé pour l'auteur en l'entendant professer son amour pour la langue française. Il la manie pour sûr remarquablement bien, mais je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans l'histoire de ce boxeur.

17. Danse Noire, Nancy Huston
 J'ai beaucoup aimé le mélange des langues, anglais, québécois,.... J'ai beaucoup aimé l'histoire, forte et riche. Mais je n'ai pas senti le rythme de la capoeira, seulement présent dans des ta ta da, ta ta da qui à la lecture ne me disaient pas grand chose. 

18. Trois chevaux, Erri de Luca
19. Le tort du soldat, Erri de Luca
Ces deux livres ont été lus en préparation d'une rencontre des lecteurs du canal. Bien aimé, malgré quelques gênes, et mentionné dans un #petitsbonheursdelecture, ici. 

20. Marco Malvaldi, la briscola à cinq
Un polar original et haut en couleurs, qui se passe en Italie autour d'un bistrot et d'un bande de vieux forts rigolos. Ce livre m'avait été offert par les éditions 10-18, à l'occasion de la rencontre avec Jérémie Guez, racontée ici
Tiens, j'ai oublié de le compter dans ma liste, ce tigre rouge ? donc trente livres lus, et pas vingt-neuf !

21. Patricia Highsmith, Monsieur Ripley
J'aime bien le film Plein Soleil, mais je confirme qu'il efface l'ambiguité de la relation entre Tom Ripley et Dickie Greenleaf. Malgré cela, j'ai eu du mal à me passionner pour un type qui n'a comme préoccupation que son train de vie et le fait d'être intégré dans une société mondaine très superficielle.

22. Harlan Coben, ne t’éloigne pas
Un bon polar de Coben, efficace, original dans son histoire mais pas dans sa narration. 

23. Henning Mankell, une main encombrante
Mankell n'en finit pas de se séparer de Wallander, et pour cela il racle les fonds de tiroirs (au sens prope, puisqu'il publie de vieux textes jamais publiés). Ces textes n'apportent aucune surprise sur Wallander.

24. Kate Sedley, le Noël des masques
Un polar au Moyen-Age, publié chez 10-18 dont j'aime bien pas mal de publications, ça m'a tentée. Ça rentre dans la catégorie du polar efficace mais pas exceptionnel.

25. Bernard Ollivier, longue marche,
J'ai commencé ce livre en préparation d’une autre rencontre les lecteurs du canal, sur le thème du voyage, mais je ne l'ai pas fini. L'incapacité de l'auteur à aller au devant des autres m'a agacée.

26. Patrick Modiano, Dora Bruder
Tous les ans, le Nobel est décerné à un auteur que je n'ai pas lu (sauf pour Le Clézio). Alors je me dis, bon, faut que tu essaye. Je dois dire que Modiano m'a déroutée, le texte est fort, poignant mais au fond, il raconte tellement peu de choses... A partir d'un événement terrible (la déportation), il nous livre une somme de petits riens qui font une histoire si ténue...

27. Audur Ava Olafsdottir, L’embellie
J'avais aimé Rosa Candida. Sur ce livre j'avais eu deux écho: un qui disait que c'est dans la même veine, l'autre que cétait moyen. Ce roman reste dans la veine du voyage initiatique, mais il faut boen dire que le pesonnage central, manquant totalement de personnaloité et disant poui à tout, est un peu agaçante...

28. Artin Dilukeba, Si vous logez chez les chauves-souris, logez comme elles
J'ai renconté Artin à l'occasion d 'un salon du livre, à Triel-sur-seine. Nous étions voisins de table, avons beaucoup discuté et je suis repartie avec son livre. Une belle mosaïque autour d'une banlieue défavorisée comme on dit, une lecture qui laisse un goût amer, car elle met en lumière à quel point les mondes qui se cotoient dans une même région peuvent être éloignés.

29.  Philip Meyer, un arrière-goût de rouille
Un roman noir dur, qui raconte la vie bousillée par des meurtres en série d'un garçon de douze ans que nous suivrons sur plus de trente ans.






jeudi 8 janvier 2015

le monde dans lequel je vis




Lorsque j’ai publié d’un monde à l’autre, certains ont décelé ma critique de notre monde. J’y critiquais, entre les lignes, le monde de l’argent et de la consommation qu’on nous vend à longueur de temps. Et aussi, dans la seconde novella, le manque de respect des êtres humains qu’on peut rencontrer dans le monde de l’entreprise. Respect, un mot qui me tient à cœur est lâché. 

La lettre au Père Noël publiée il y a quelques  semaines sur ce blog (http://encrebleunuit.blogspot.com/2014/12/lettre-au-pere-noel.html) parlait aussi de respect. Je sais maintenant que le Père Noël n’existe pas.
Au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, j’ai envie d’en dire plus sur ce que je n’aime pas dans notre monde. 

Je n’aime pas la méfiance, la défiance, la haine de l’autre, de celui qui est différent, qui a une culture différente, un mode de vie différente, une culture différente.  Notre monde en est rempli. Les Etats-Unis qui demandent aux profileurs, à leur frontières, de contrôler le moindre type basané fonctionnent dans la haine de l’autre. La France, dont la police contrôle dans le métro et les gares la moindre personne qui a une tête d’arabe, fonctionne dans la haine de l’autre. 

En France, la haine de l’autre est partout : des gens qui vivent différemment ont de bonnes têtes de coupable, comme les habitants de Tarnac ; les Roms sont déclarés inassimilables ; les juifs ont peur. Et une partie de la France se méfie des « jeunes de banlieue ». 

A travers la planète, la haine de l’autre est partout : les homosexuels persécutés dans les pays musulmans et ailleurs, haine entre Palestiniens et Israéliens, haine du noir aux Etats-Unis, et tellement d’autres foyers de méfiance, défiance, haine… 

La haine de l’autre peut aussi s’exprimer quand l’autre dit, tout simplement, des choses qu’on n’aime pas. Malala Yousafzai a subi un attentat des talibans. Martin Luther King a été assassiné. Atahualpa Yupanqui a été torturé. Partout dans le monde, des mosquées ont été attaquées. Et Charlie Hebdo.

Je le reconnais : je n’ai jamais lu Charlie Hebdo, leur humour ne me parlait pas. Mais dans le monde dont je rêve, le respect et l’amour de l’autre passe par sa liberté d’expression. Le discours d’un Zemmour, d’un Dieudonné ou d’une Le Pen me révulse. Mais je leur reconnais le droit (dans la limite de ne pas inciter à la violence) le droit de dire leur opinion. Et à Charlie Hebdo aussi. Et à tous. A vous, à moi, à nous. 

Dans le monde dont je rêve, le respect de l’autre marche dans tous les sens, le respect de chacun envers tous les autres, et passe par la liberté d’expression. Et je n’aime plus le monde dans lequel je vis.

lundi 5 janvier 2015

Les 20 livres qui ont changés vos (nos) vies




Comme sans doute pas mal d’entre vous, j’ai regardé l’émission spéciale de la Grande Librairie consacrée aux livres qui ont changé nos vies. Un grand sondage a été organisé, et j’avais voté pour « le choix de Sophie » de William Styron. Je le reconnais : je m’étais trompée. Il n’y a pas un livre qui a changé ma vie, ce sont les livres qui ont changé ma vie.Peut-être un sujet pour un billet, un de ces jours.

De nombreuses personnes ont voté, choisissant un livre qui avait eu un impact sur elles. Ce numéro de l’émission présentait le palmarès des livres les plus cités. J’ai noté un par un ces livres, en les classant dans trois catégories : « j’aime », « je n’aime pas ou j’ai eu du mal », et « connais pas ».

Comme je n’ai pas de tabou avec ça, je vous livre mes avis et mes scores : 8 « j’aime », 8 « je n’aime pas ou j’ai eu du mal » et 4 « connais pas ».

Voici les « j’aime », ceux qui me connaissant comprendront pourquoi :
  • Les misérables, Victor Hugo
  • Le journal d’Anne Franck
  • Le parfum, Patrick Suskind
  • Le seigneur des anneaux, JRR Tolkien
  • 1984, Georges Orwell
  • Les fleurs du mal, Charles Baudelaire
  • Le grand Meaulnes, Alain-Fournier
  • L’écume des jours, Boris Vian

Maintenant, les « je n’aime pas ou j’ai eu du mal » :
  • Madame Bovary, Flaubert (en fait c’est avec cet auteur que j’ai du mal, je crois)
  • Le monde selon Garp, John Irving (lu car c’est le livre fétiche de g@rp, hélas pas entrée à 100% dans ce roman, il rentre plutôt dans le sous-groupe « j’ai eu du mal »)
  • La peste, Albert Camus. Vraiment faudra que j’essaie Camus à nouveau, j’ai toujours eu du mal à suivre sa pensée, ça me chiffonne.
  • Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez. Un roman un peu trop touffu pour moi, trop de personnages, je m’y suis un peu noyée
  • L’alchimiste, Paulo Coelho. Ah, la philosophie à deux balles de Coelho !!!
  • A la recherche du temps perdu, Proust. Un peu comme Camus.
  • L’étranger, Albert Camus. Voir ci-dessus.
  • Le petit prince, St Exupéry. Nom d’une pipe que c’est mièvre ! Quand je pense à la richesse littéraire de Vol de nuit ! Il me reste encore des St Ex à découvrir, mais pas Le petit prince. A rebours complet des auteurs présents sur le plateau qui adoooorent.

Enfin les « je ne connais pas »
  • Crimes et châtiments, Dostoeïvski. Mais j’ai lu Les frères Karamazov… Un beau souvenir de lecture, même si mes profs de français me l’ont fait lire trop jeune.
  • Harry Potter, JK Rowlings. Pas lu, pas envie de le lire, mais pas de mépris de ma part, comme il est de bon ton de le faire quand on est « lecteur ». Je conçois parfaitement que les amateurs y trouvent des choses qui ont changé leur vie, contrairement aux auteurs présents sur le plateau de l’émission.
  • Belle du seigneur, Albert Cohen. En fait je ne savais pas que c’était un livre, je croyais que c’était seulement un film !
  • Voyage au bout de la nuit, Céline. Celui-là, je n’ai juste pas osé.

Pendant cette émission, j’ai ressenti parfois un hiatus : le thème était « les livres qui ont changé votre vie », mais les écrivains présents les ont surtout commenté au regard de leur richesse littéraire. Mais comme au fond ce n’était pas la question posée aux lecteurs, les votants et les auteurs ne parlaient pas de la même chose. Alors il y a eu un grand silence gêné à l’évocation de Harry Potter, vraiment dommage. Et Jean d’Ormesson s’est ému de l’absence d’Homère au palmarès : pourquoi ? L’Odyssée  a-t-elle changé sa vie ? A-t-elle pu changer la vie de nombreux votants ? S’ils sont remarquables, les textes d’Homère n’ont peut-être plus la même puissance aujourd’hui. Dans la même veine, il espérait les Milles et une nuits, et en commun avec Amélie Nothomb, Don Quichotte. Ces espoirs m’ont laissée perplexe.

Pour finir, quelques verbatims, des phrases qui m’ont touchée :
« On ne nait pas amoureux des livres, on le devient »
« Le livre c’est la possibilité et la gourmandise de la folie », Erik Orsenna
« ne lisez pas, comme les enfants lisent, pour vous amuser, ni comme les ambitieux lisent, pour vous instruire. Non. Lisez pour vivre. », Flaubert cité par… je ne sais plus.