samedi 22 juillet 2023

Et au deuxième trimestre 2023 ?

 


Un nouveau trimestre s’est achevé il y a quelques semaines, il est temps d’en dresser mon bilan littéraire.

J’ai lu de bons livres, j’ai aussi connu deux abandons dont Berta Ilsa, de Javier Marías. Deux tentatives avec cet auteur très apprécié deux échecs : il n’est donc pas pour moi. Voilà, il faut juste l’accepter.

L’autre essai concernait Russel Banks, qui venait de mourir. J’ai chois un recueil de nouvelles disponible dans ma médiathèque : je n’ai pas accroché.

Dans mes réussites de lecture se trouvait La peste, d’Albert Camus. J’imagine qu’il n’est pas utile de vous faire un compte-rendu de cette lecture… Une chose m’a étonnée : pour évoquer les conditions de vie des habitants d’Oran enfermés dans la ville, et à certains moments priés de rester chez eux, jamais Camus n’utilise le mot de confinement, bien que ce mot soit ancien. Peut-être parce que nous l’avons tant utilisé…

 

Parmi mes lectures de ce trimestre, quelques-unes m’ont donné du plaisir à les lire :

Les vertus de l’échec, Charles Pépin

L’auteur, philosophe, nous fait toucher du doigt quelques réalités : d’un échec on peut apprendre ; si nous avons tant de mal avec l’échec en France, c’est parce que l’école humilie ceux qui en commettent ; il est peut-être l’unique moyen de vraiment apprendre et comprendre ; la peur de l’échec est ce qui nous empêche d’oser…

Et bien sûr j’oublie des éléments. Une lecture choisie en cette période de lancement de mon entreprise de médiation, pour le rassurer et me faire réfléchir, c’est réussi !

Huits crimes parfaits, Peter Swanson

Un roman à inscrire dans la catégorie lecture légère, mais tellement bien ficelé qu’il vaut le détour !

Un libraire est consulté par une agente du FBI car elle a relevé un schéma troublant dans des crimes commis récemment : ils semblent reproduire certains crimes décrits dans des polars issus d’une liste rédigée par le bouquiniste des années plus tôt. Et si le tueur cherchait à le faire passer pour l’assassin ?

Un polar avec des livres, un chat et une belle énigme, sans tomber dans les codes écumés de la plupart des thrillers actuels (sérial killers commettant des crimes toujours plus horribles, parce qu’il faut bien faire vendre), ce livre avait tout pour me plaire et ça a marché !

Il suffit de traverser la rue, Eric Faye

Surtout, si vous déprimez à cause de vos conditions de travail et de l’évolution toujours plus orientée vers le capitalisme financier de votre entreprise, ne lisez pas ce livre !

Chronique d’une agence de presse que la maison mère décide de rationaliser, en faisant des économies et en délocalisant des activités, ce roman vous fera sentir les poisons insidieux que l’économie instille dans les entreprises. Le narrateur, journaliste de 57 ans assez désabusé, en subira les effets et dresse une série de portraits occupant toutes la palettes des réactions humaines face à cette situation.

Il décidera de partir, et de se reconvertir. La jungle des organismes de formation qui prospèrent grâce à ces rationalisations d’entreprise en prendra pour son grade.

Toute ressemblance…

 

Allez, c’est l’été, on a le temps de lire et j’en profite à fond, fin septembre quand le troisième trimestre sera achevé, j’espère vous parler de beaux romans !