Dans les magazines, on vous parle des « livres d’été », de la rentrée littéraire, de la « saison des prix ». Bien sûr on ne parle de pas de « livres d’hiver » ou de « livres de printemps », mais l’ordonnancement des parutions, avec la « rentrée » de janvier instille cette idée dans nos esprits.
Deux saisons m‘énervent : celle des « livres d’été » et celle des prix littéraires.
Commençons par tordre le cou aux livres d’été : il s’agit le plus souvent de livres léger, de livres feel good ou de polars, comme cette sélection de Elle où s’est bizarrement glissé le dernier roman de Pierre Lemaître, paru à la « rentrée » de janvier.
L’idée sous-jacente c’est : l’été c’est fait pour décompresser, alors on ne va quand même pas proposer des livres prises de tête ! Mais ces magazines ne font pas de propositions pour ceux qui voient les choses à l’envers : l’été, le cerveau est moins sollicité par les soucis du quotidien, profitons-en pour quelques lectures un peu ardues que je n’aurais pas oser affronter dans la grande fatigue de la fin de l’hiver.
Il est vrai que je lis des polars en été, pas trop de livres feel good car ce n’est pas mon truc. Je lis aussi des romans légers en été. Mais j’en lis toute l’année !
La saison des prix littéraires est aussi un moment désespérant. La presse ne parle plus que de cela (enfin, dans le sujet « livres », hein), et donc renforce l’exposition médiatique de romans qui n’en ont plus besoin, et omet souvent de parler de livres d’auteurs moins connus qui se révèlent à la lecture de vraies pépites. Les prix littéraires participent par ailleurs de cette société de compétition ou on met en scène des « héros », des « personnes exceptionnelles », dans le sport, l’économie, l’art et tant d’autres domaines.
Alors oui je lis des prix littéraires, mais je suis aussi à l’affût de livres plus confidentiels, sur lesquels les libraires mettent des cœurs en disant « untel a aimé » et souvent en disant pourquoi.
Et toutes ces lectures, je les répartis sur l’année ! Il y a des moments pour les livres à succès, des moments pour les polars, des moments pour les classiques, des moments pour ce livre dont la couverture énigmatique m’a attirée, des moment pour ce livre qui attend depuis si longtemps dans ma PAL, des moment pour…
Et rien de tout cela n’est prévisible. Le 10 novembre de l’année x sera consacrée à un roman léger et celui de l’année suivante à la lecture d’un essai. C’est juste une question de moment, certains parlent de rencontre entre le lecteur et le livre. En tous cas, rien à voir avec la météo 😉
Il n’y a plus de saison, mon pov’monsieur !
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