jeudi 20 mars 2014

mes lectures de février

La suite de mes lectures, pour le mois de février: deux déceptions et un vrai coup de foudre...



Intermède, Owen Martell
Je m’avoue un peu déçue… L’auteur avait été intéressant à écouter lors de sa venue à Paroles d’Encre. J’étais attirée par le thème aussi : les quelques mois de a vie d’un pianiste de jazz célèbre, entre la mort de son bassiste et … la suite de sa vie. Le récit d’un entre-deux, d’un de ces moments où tout peut arriver. J’étais par avance séduite par la construction également : une narration à quatre voix : successivement celles du frère, de la mère, du père puis du héros.

J’ai été décontenancée par la froideur du récit, qui m’a tenue assez loin des personnages.

Le roman de mes chemins buissonniers, Jean-Pierre Fleury
 J’ai acheté ce livre à l’occasion d’une dédicace de l’auteur dans une librairie à Orléans. En me parlant, JP Fleury avait évoqué la nature, la marche dans les sous-bois, plein de choses que j’aime.

Je dois dire que par certains aspects j’ai aimé ce livre. L’auteur fait montre d’une connaissance profonde de la nature, ses descriptions du brame du cerf, des découvertes qu’on peut faire au coin d’un sentier, de la pêche, de la fabrication du charbon, tout cela est plein de poésie, d’un enthousiasme positif, et nous entraîne…

Mais par ailleurs ses charges contre le monde moderne sont un peu lourdes. Le genre « d’accord pour les autoroutes mais pas chez moi », c’est un peu court.

Je suis une amoureuse de la nature, inquiète de l’urbanisation galopante qui mange nos campagnes, inquiète des effets de la pollution et le la distance croissante entre les urbains et la nature. Mais tout n’est pas mauvais dans le monde moderne (par exemple on soigne des maladies hier encore incurables) et le propos manque de nuance.

Requiem pour un paysan espagnol, Ramón Sender
 Tout le récit se passe pendant la longue attente d’un curé qui veut célébrer un requiem pour un paysan mort. Il évoque ses souvenir de Paco et de son itinéraire, jusqu’à ces jours difficiles de la guerre civile (jamais nommée).

Un très beau texte, très imprégné de l’âme et des contradictions espagnoles, de sa société écartelée entre rigueur et aspiration à la liberté. La panoplie de personnages qui traversent le roman évoque bien tous les aspects de la société espagnole de l’époque.

Ce qui est remarquable est d’avoir su regrouper tous ces ingrédients sans écrire une œuvre didactique mais bien un œuvre romanesque. Je recommande vivement cette lecture !

A noter également: une belle édition, avec un papier de bonne qualité, des illustrations et une couverture réussies.

et comme pour janvier: quelques uns de ces avis ont été publié sur le site Babelio, que je vous invite à consulter. 

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