jeudi 27 février 2014

Paroles d’Encre : ça fait un moment…



…que je ne vous en ai pas parlé. Alors j’ai accumulé plein de notes dans mon cahier vert, et il me faudrait des heures et des heures pour écrire un compte-rendu de chaque rencontre. Je vous l’avoue tout net : pas le courage. Sauf si vous me suppliez bien sûr ! Alors voici un résumé en quelques lignes.


Depuis mon dernier compte-rendu (ici), plusieurs rencontres ont eu lieu :

- en novembre, Claudie Gallay nous a parlé de Une Part de Ciel. Je n’ai été enthousiasmée
ni par la lecture du roman, ni par la façon de l’auteur de nous le présenter, j’en ai parlé ici.

- en décembre, Sorj Chalandon a décrypté pour nous son dernier roman, le Quatrième Mur. Une belle rencontre, chargée d’émotion, ou le journaliste-écrivain s’est livré peut-être plus qu’à son habitude. Cependant il a donné trop de clefs de lecture de son roman. Nous l’avons acheté, mais il attend sur notre PAL[1] que le souvenir de ses confidences retombe suffisamment pour une lecture « vierge » de ce roman.

- en janvier, Emmanuele Trevi a longuement parlé de Pier Paolo Pasolini, et François-Guillaume Lorrain de Rossellini. Une soirée sous le signe du cinéma, mais deux réalisateurs que je confesse mal connaître… Fort intéressant.
F-G Lorrain a en particulier évoqué un thème qui pourrait être développé longuement : quel légitimité avait-il à écrire un roman sur trois personnages historiques, Roberto Rossellini, Anna Magnani et Ingrid Bergman ? Ce livre n’est devenu un roman qu’au fur et à mesure de l’écriture. Il a éprouvé un grand plaisir à pousser ces personnages, et a fini par y mettre de lui. Certains chapitres sont en lien fort avez lui.

- en février, Véronique Bizot a présenté Âme qui vive, et Hélène Gaudry a parlé de Plein Hiver. 
Dans ces deux romans, le lieu où se déroule le livre est un point de départ important, qui donne sa tonalité à l’œuvre. J’aime bien cette idée. Plein hiver se déroule dans une petite ville du nord des US, le genre de ville où ne passe pas, où on y reste si on y est né, où on ne revient pas si on en part. Âme qui vive est le récit de quatre solitudes dans un hameau de montagne reculé, naturellement associé à l’idée de silence et d’isolement. 



[1] Pile à Lire…

mardi 25 février 2014

Marcher, à deux



Un pied devant l’autre
La marche et son rythme ancestral
Un pas après l’autre
C’est le rythme de notre histoire
              
Un sac au dos, de bonnes chaussures
Nous mènent du Sancy au Puigmal
Un petit goût pour l’aventure
Et d’autres montagnes nous irons voir


Le chemin de la vie est semé d’embûches
Pourrons-nous les enjamber ?
Si par malchance l’un de nous trébuche
Que son cœur soit de nouveau blessé

Pas à pas, côte à côte, nous cheminerons
Au rythme lent de notre histoire
Ainsi les plaies cicatriseront
Bien plus vite qu’on aurait pu croire

Alors mon amour marchons tous les deux
Tant de sommets restent à gravir !
Le long des sentiers et chemins creux
Ils nous guideront vers notre avenir.

Ce poème a été présenté à un concours organisé par le site  http://short-edition.com/. Grâce aux votes des Internautes (les vôtres !), il est arrivé 9ème sur 200. Un grand merci à vous !

jeudi 6 février 2014

Petits Bonheurs de lecture #8

De Saint-Ex, je n'avais lu que Le petit prince. Pas vraiment aimé: trop mièvre à mon goût. Mais j'ai décidé de me lancer à nouveau, avec Vol de Nuit. Je suis émerveillée, une écriture magistrale !

Un point a attiré mon attention, dans la première partie : son exceptionnelle description de la nature. Et j'en veux pour preuve ces deux extraits sélectionnés pour vous.




(un aviateur en vol contemple des villes au sol)

Il eût pu croire, dans ce calme, faire une lente promenade, presque comme un berger. Les bergers de Patagonie vont, sans se presser, d'un troupeau à l'autre : il allait d'une ville à l'autre, il était le berger des petites villes.Toutes les deux heures, il en rencontrait qui venaient boire au bord des fleuves ou qui broutaient leur plaine.

(l'aviateur rencontre une tempête)

D'un pic, à lavant, jaillit la neige : un volcan de neige. Puis d'un second pic, un peu à droite. Et tous les pics, ainsi, l'un après l'autre, s'enflammèrent, comme successivement touchés par quelque invisible coureur. C'est alors qu'avec les premiers remous de l'air les montagnes autour du pilote oscillèrent.