mercredi 27 février 2013

Mes choix de livres



Vous avez eu la gentillesse de me dire comment vous choisissez les livres que vous lisez. Et vous me le racontez encore, sur les réseaux sociaux, par exemple Google+. A mon tour de vous raconter ma « méthode ».

Elle est bien tortueuse. Pour ne pas dire compliquée. En fait, on dirait une fusée à deux étages !

Premier étage : l’achat. Il se fait au coup de cœur, à l’inspiration. Ce que j’adore, c’est fureter. Traîner dans une librairie, me laisser un peu influencer par le choix du commerçant qui met certains livres en avant. Je peux me laisser happer par un titre (comme : « le chat dans le cercueil » de Koike Mariko), par un nom d’auteur (Claude Pujade-Renaud ou Daniel Pennac attirent mon regard, parmi tant d’autres). Mais j’ai toujours en têtes mes lectures de critiques littéraires les vais donnés par de fins connaisseurs sur Internet… Avec tout cela, je ressors généralement de la librairie avec quelques volumes ! En rentrant chez moi, je les pose sur l’étagère des livres à lire. Comme elle déborde, j’ai fait récemment des piles sur mon bureau. C’est là ou je suis un peu pathologique : je dois avoir des livres d’avance. Pas question de me retrouver à sec, sans rien qui me tombe dans les mains !

Comme les livres coûtent cher, parfois je me raisonne et vais à la médiathèque. Dans ce cas j’ai quelques livres en tête, issus de ma liste à lire. C’est nettement moins sympa. Si le roman désiré n’est pas en rayon, il n’est pas possible de le commander. Et souvent il n’est pas là ! Roland C. Wagner, par exemple, m’a donné du fil à retordre. Deux médiathèques avant de le trouver. Finalement, une bibliothèque est un lieu plus source de frustrations que de satisfactions. Bizarre, non ?

Attaquons le deuxième étage : mes livres attendent sagement leur tour sur l’étagère ou sur le bureau. Etant sur le point de finir, ou ayant fini, mon roman en cours, je dois choisir le suivant. Et là tout peut se produire. Soit mes yeux et mes mains tombent immédiatement sur le titre qui correspond à l’humeur du moment. Soit je dois passer en revue les 60 (!) ouvrages en stock plusieurs fois sans arriver à me décider. Dans ce processus, quelques livres attendent depuis plusieurs années que je me décide à les ouvrir ! Parfois même, je me demande pourquoi je les ai achetés… Avec le recul, cela n’est plus aussi évident. Une méthode sans doute un peu pathologique, à sa façon… 




A venir : une mise à jour du billet « comment choisissez-vous vos livres » avec les nouveaux témoignages que vous m’avez laissé.

mercredi 20 février 2013

Comment choisissez-vous vos livres ?



Je suis du genre curieux : je vous ai récemment demandé, sur les réseaux sociaux, comment vous choisissez vos livres. Ceux que vous lisez, que vous allez lire, que vous lirez peut-être…  Je n’ai pas eu beaucoup de réponses. Une dizaine, pas une référence statistique. Voyons cependant…

Au top du hit-parade des raisons d’achat (ça fait sérieux comme début de phrase, non ?), la quatrième de couverture ! C’est le cas de @superdidine, @schaptal, DoWaR…) Pourtant vous savez tous, comme moi, à quel point cette 4ème de couv’ peut être commerciale et ne pas refléter l’ouvrage. Soyons honnête, moi aussi je les lis, ces résumés plus ou moins pertinents. Mais comme beaucoup d’entre vous je croise avec des lectures de critiques, le nom de l’auteur et les affinités que j’ai avec…

Parmi vous, chers amis lecteurs, se trouvent quelques accros d’Internet : @imelcho farfouille, @chalipette fouine, @antoinesire chope des idées de lecture via twitter. Bref, Internet est une mine d’informations ! Là encore, je suis comme vous :je me livre à la chine numérique. Je suis via Twitter plusieurs blogs littéraires passionnants : la cause littéraire, actualitté, je lis des critiques sur Babelio, les avis de @christogrossi sur le blog d'ePagine. Le problème, c’est qu’il faut être un peu partout à la fois ! J’ai du mal à ne pas me disperser.

Parmi vos raisons de choix, sont mentionnées également les conseils d’amis : @aureliedelaunay choisit « ceux qu’on met sur (son) passage ; @manyach écoute les avis d’une « amie bib »

Un lecteur atypique se détache par sa méthode de choix : @mupa66 se décide « souvent (à) la lecture du premier paragraphe » ! Là,  je l’avoue, je ne m’y risquerais pas. D’autres, comme DoWaR, lisent quelques extraits ça et là.

Mon amie Martine n’a pas répondu à cette enquête. C’était bien inutile : elle nous a déjà livré, dans un vases communicants, sa relation pathologique à la lecture, et donc au choix.

Parmi vous se cachent aussi quelques perles rares : ceux qui choisissent chez les libraires. Oui ! Ca existe encore ! J’en veux pour preuve Patricia : « En entrant dans une librairie de quartier, j'ai remarqué que la gérante du magasin avait éparpillé des post-it partout pour donner ses impressions sur tel ou tel roman. J'ai trouvé ça super et j'ai choisi un roman en fonction de ces petits mots très pratiques pour les petits lecteurs comme moi qui se sentent tout perdus au milieu des livres ! ça change de la Fnac, ooooh oui ».

Je vous ai dévoilé au fil de ce billet quelques-unes de mes clefs de choix. Mais vous le savez (cf mes billets précédents), je suis un peu fatiguée actuellement. Et occupée : je suis en vacances ! Alors j’en profite de façon éhontée pour vous faire un peu languir… Mes secrets, trucs et astuces d’ici quelques jours, promis.

mon choix pour ces vacances, fait de façon désordonnée...

jeudi 14 février 2013

L'énergie, je vais aller la chercher !

pour ceux qui ont raté les épisodes précédents:
L'énergie a disparu: ici
Bilan au 1er soir:
Bilan au 2ème soirpar là

billet du jour :

Bilan au 3ème soir: 

J’ai tout imprimé. Tout. Chouette ! Ce soir, après avoir rangé la cuisine, je classerai chaque brouillon avec ses critiques et remarques, celles de ma copine. A ce moment-là, tout sera prêt. Il n’y aura plus qu’à s’y mettre. Et je pourrais attendre les vacances… Dans trois jours. Ce sera là:

mais avec de la neige, et la table à l'intérieur.

Côté fatigue, c’est moyen. Mais pas question de me laisser aller, non ! Je vais me colleter avec mes textes, leurs défauts et leur richesse, et j’y arriverai nom ded’là !

Tout ça pour dire, vous l’aurez deviné, que je ne vous en parlerai plus, de ce projet. Pourquoi ? Parce que l’action c’est mieux que les mots ! C'est comme ça que je vais la retrouver, mon énergie.

Un petit rapport d’étape, à l’occasion ? Juste si vous insistez…

Bilan avant le départ

Allez, un p'tit dernier pour la route !  Je parle d'un billet bien sûr...

Les bagages sont prêts. J'emmène plein de lecture (Un peu comme Martine ,une #lectriceducanal, qui emmène une valise à chaque vacances).
Mine de Rien, Roland C. Wagner
Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme, Stefan Sweig
Danube, Claudio Margis
Electre à la Havane, Léonardo Padura.

J'emmène aussi 6 textes à revoir.

Bref, je ne ferai pas tout. Pour peu qu'il fasse beau...  j'aurai la tête ailleurs ! Et alors ?

Que vous disais-je au début ? Que terrassée par une infection pulmonaire et je ne sais quoi, je n'avais plus d'énergie. Que j'étais crevée. Que je n'avais plus envie d'écrire.

Ou en suis-je ? Toujours fatiguée. Écrire comme randonner me semblent insurmontables. Mais pourquoi ne pas essayer ?

Allez, hop ! C'est que j'ai un concours de nouvelles à honorer, moi ! @+



mercredi 13 février 2013

Energie ? pas un problème.



pour ceux qui ont raté les épisodes précédents:
L'énergie a disparu: ici
Bilan au 1er soir:
Bilan au 2ème soirpar là

billet du jour :

Bilan au 3ème soir: 

J’ai tout imprimé. Tout. Chouette ! Ce soir, après avoir rangé la cuisine, je classerai chaque brouillon avec ses critiques et remarques, celles de ma copine. A ce moment-là, tout sera prêt. Il n’y aura plus qu’à s’y mettre. Et je pourrais attendre les vacances… Dans trois jours. Ce sera là:

mais avec de la neige, et la table à l'intérieur.

Côté fatigue, c’est moyen. Mais pas question de me laisser aller, non ! Je vais me colleter avec mes textes, leurs défauts et leur richesse, et j’y arriverai nom ded’là !

Tout ça pour dire, vous l’aurez deviné, que je ne vous en parlerai plus, de ce projet. Pourquoi ? Parce que l’action c’est mieux que les mots ! C'est comme ça que je vais la retrouver, mon énergie.

Un petit rapport d’étape, à l’occasion ? Juste si vous insistez…

mardi 12 février 2013

L'énergie et moi: bilan au 2ème jour

pour ceux qui ont raté les deux premiers épisodes:


L'énergie a disparu: ici
Bilan au 1er soir:

billet du jour :

Bilan au 2ème soir: 
pfff! Rincée ce soir ! Il faut dire que j'ai eu une grosse journée de travail. Le genre de journée que j'avale aisément d'habitude,mais avec la fatigue du moment...

Du coup je n'ai rien fait.
Pour mon projet littéraire je veux dire.
Je sais, dit comme ça, c'est un peu cash. 
En plus,vous pourriez me dire que si ça se trouve, je vous cache que je procrastine (cf mon billet d'hier).
Mais point du tout !

Et restons positifs: il me reste trois jours pour imprimer textes, ça devrait être dans mes moyens.Je dois aussi trouver une idée pour le septième texte, mais pourquoi mettre labarre trop haut ? En une semaine de vacances, ne pas croire que je sois capable de faire tout ça ! Alors c'est décidé, je réorganise:
- d'ici à l'été, relecture et réécriture.
- l'été: vacances (faut pas déconner, hein ?)
- à l'automne: recherche d'une idée pour une autre nouvelle, écriture.
- en hiver: peaufinage de tout ça.

Pas mal, non ?

Ah, ça y est, je sens que l'énergie revient... à petits pas.

ce chat ne va tarder à jouer avec sa proie... Je m'en inspirais hier !


dimanche 10 février 2013

L’énergie a disparu - bilan au 1er soir



L'énergie a disparu: 

Au cours d’une infection pulmonaire qui s’est déclenchée mi décembre, et dont je n’ai guéri qu’aux environs de mi-janvier, des tas de problèmes annexes se sont greffés : accentuation nette du reflux gastrique, avec des épisodes de violente toux durant la nuit, quasi impossible à arrêter ; une sinusite attrapée le weekend de l’épiphanie.

J’ai bien cru que les choses allaient mieux, mais je restais fatiguée. Alors j’ai repris le travail doucement. Mais la fatigue m’a vitre rattrapée, avec des essoufflements et des étourdissements. A l’heure ou j’écris, j’ai passé 10 jours en arrêt de travail pour tenter de récupérer. Passé beaucoup d’examens : aucune explication à mon état de santé. Peut-être une légère piste du côté de l’arrivée de mes verres progressifs, qui pourraient contrarier un problème de convergence dont je n’avais pas conscience.

En tout j’ai passé presque deux semaines à la  maison. Le rêve de tout écrivain qui vole des heures par ci par là, à son employeur pendant une réunion inintéressante, et surtout à la famille et aux proches. Et bien je n’ai rien volé. Pas l’envie. Alors que le projet est là : reprendre une série de nouvelles inédites, les retravailler selon les conseils avisés d’@hippo20, écrire une nouvelle de plus pour avoir le quota et les présenter au prestigieux concours de la revue Harfang. Autant dire qu’au-delà du projet, il y a de la motivation !

Il y a aussi un « vases communicants » qui attend depuis un bon bout de temps : prévu pour fin déc, puis fin janvier, il est toujours au programme mais pour quand ?

Et bien là, face à une occasion en or, rien. Pas une ligne n’a été écrite. Vous avez une explication à cela élève Pascual ? A ben oui maître, j’en ai une bonne d’explication : pour écrire il faut de l’é-ner-gie. Et je n’ai plus cela en stock. Mais alors plus une goutte ! J’ai bien retourné les derniers bidons planqués au fond du placard, que dalle. Du papier, de l’encre bleu nuit dans mon stylo, les annotations d’@hippo20, tout cela est disponible. Mais pas l’énergie. Je me suis renseignée sur Internet, je n’ai  pas trouvé de site qui en vende. Une seule solution : la reconstituer de l’intérieur.

C’est l’objectif de la semaine avant une semaine de vacances ou je dois (en plus de randos à raquettes) me mettre à cor-ri-ger mes nouvelles.

Une semaine.

Je crois que je ferai un bilan chaque soir de mon amélioration, histoire de m’obliger à aller mieux…


Vous voyez ? Même mon bureau est prêt et m'attend...

Bilan au 1er soir: 
J'avais imprimé il y a deux semaines trois des six nouvelles à retravailler. Aujourd'hui la quatrième a été couchée sur du papier par une imprimante zélée. J'ai également ressorti du placard le dossier avec les remarques de mon amie @hippo20, et je l'ai posé sur la pile des choses à emmener en vacances. 

Je me sens comme un chat: je joue avec ma proie, je lui envoie quelques coups de pattes pour l'étourdir, je la laisse récupérer et faire quelques pas pour qu'elle croie qu'elle va s'échapper, puis une pichenette, un geste vif la ramène vers moi. Mais pas encore question de lui donner le coup de grâce. Non, ce sera pour la semaine prochaine, en vacances ?

Voyons, ne pas oublier ma "liste à faire": 
- imprimer les nouvelles n° 5 (ça c'est simple à faire) et n°6 (plus compliqué: il existe trois versions !)
- sortir un cahier ou un bloc à mettre sur ma pile. 
- trouver une idée pour la nouvelle n°7. C'est ça le plus coton. Et le grand risque est sur ce dernier item de ma liste, le risque de procrastination ! 

Je m'aperçois que j'ai oublié de vous dire que tout ça, c'est pour un concours de nouvelles. Sept textes, à envoyer avant janvier 2014. Et je n'ai que six textes. Mais vous me direz, pourquoi me prendre la tête, j'ai tout mon temps... Nous reviendrons sur ce sujet demain, voulez-vous ?









vendredi 1 février 2013

Petits bonheurs de lecture #3



Aujourd'hui, quelques phrases issues de : La dernière nuit de Claude Eatherly, de Marc Durin-Valois. Il est venu à Paroles d’Encre, association littéraire de Versailles, parler de son livre et  m’a passionnée.



Dans un roman qui raconte la chute psychologique d’un aviateur qui a « ouvert » la route à l’Enola Gay, et l’enferment tout aussi psychologique d’une photographe qui s’intéresse à son histoire, surgissent par moment des phrases d’une poésie absolue.

« Jusqu’alors je traversais une multitude de nuages isolés, plus ou moins grands ou épais. Ils rythmaient le vol et composaient autant d’écrans successifs empêchant le regard de s’enfuir. Et puis, sans que je change d’altitude, tous ces flocons et nuées viennent de disparaître. Il ne reste qu’une nuit immense, parsemée d’une infinité de petites lueurs. Bon Dieu, que la nuit est belle ! »

« Les premières lueurs du jour ont percé l’obscurité. Elles font naître un halo composé de vapeurs orange et violettes qui embrasent l’horizon. Cela ressemble à une rumeur sourde au loin. J’aurais aimé que le matin ne vienne pas. Mais rien ne s’oppose, jamais, à la montée du jour. Ainsi se finit la dernière nuit d’une ère qui va s’éteindre. »

« A chaque seconde qui passe, on devient différent de celui qu’on était. On quitte une peau pour une autre. C’est un mouvement de mutation qui ne cesse pas. Le monde se modifie dans le même temps. »

« (…) tout être humain se déplaçant devant l’objectif, dès que l’on allonge la durée de pose, devient peu à  peu transparent puis se fond dans le décor. Il disparaît progressivement comme on traverse la vie jusqu’à la tombe ».

« - C’est drôle, moi je vous ai toujours trouvée belle. Inquiétante, mais belle.
- Pourquoi inquiétante ?
Il réfléchit un instant (…)
- A cause de la couleur de vos yeux. Ils sont d’un bleu particulier. Profond comme un ciel pur et dur. Un ciel de chez nous, sans nuages. Et puis sans prévenir, on est projeté vers la pupille très sombre. Dans un centre noir qui aspire. »

« Il ressortait de cette personnalité éclatée un sentiment de formidable ambivalence qui n’était pas sans rappeler celle de l’Amérique tout entière. Capable de lutter pour la liberté avec une abnégation magnifique, mais dans le même temps de massacrer des populations civiles sans pitié comme à (…) ».

Voyant le nombre de citations que j’ai extrait de ce livre, vous vous en doutez, je vous en recommande  la lecture :-).