vendredi 29 novembre 2013

Une part de Ciel, de Claudie Gallay



J’ai eu la chance d’être sélectionnée pour les Matchs de la Rentrée Littéraire (lien) et j’ai donc reçu Une part de Ciel, de Claudie Gallay.

J’ai choisi ce roman parce que j’aimais le résumé (lien vers le site de l'éditeur, résumé à lire absolument si vous voulez suivre le reste de l’article). Un roman qui se passe en montagne, avec une foule de personnages, une histoire forte entre eux, tout cela a de quoi m’attirer.

Le livre qui est arrivé par la poste, épais, d’un format inhabituel pour Actes Sud, avec une magnifique couverture. Cela a attisé mon envie.

Vous vous doutez que si je commence ma critique ainsi, c’est que… j’ai été déçue.

Claudie Gallay a été l’invitée de l’association Paroles d’Encre, dont je suis membre. J’ai attendu cette rencontre pour écrire ma critique, car j’avais vraiment envie de comprendre son roman.  Je n’ai pas accroché à son discours.

Lorsque Carole revient dans son village natal, espérant le retour annoncé de son père, elle sait qu’elle va y trouver ses souvenirs d’enfance, le dialogue difficile avec son frère et sa sœur, et se retrouver elle-même, ici pour la première fois seule, sans l’homme qu’elle appelle « le père des filles. » Elle s’installe dans un gîte et dans l’attente. La traduction d’un livre sur Christo l’occupe un peu, mais ne suffit pas à habiter ses pensées et le temps. Elle va au bar du coin, le « bar à Franky », prend tous les matins à la même heure une photo de la serveuse qui secoue les draps au balcon, voit un peu sa sœur Gaby, un peu son frère Philippe. Elle est troublée par Jean, son amour de jeunesse. Elle aide « la Baronne » qui tient un gîte pour chiens.

Peu à peu, l’attente qui se prolonge indéfiniment, et quelques minuscules événements, vont rapprocher cette fratrie éclatée par la géographie et l’histoire familiale.

Ce roman est en fait un récit, méticuleux, des  moindres activités de la narratrice. Jour après jour, du lever au coucher, sans omettre le moindre détail, même le plus infime. Claudie Gallay décrit beaucoup les petits riens, elle pense « les petits gestes disent de grandes choses. » J’avoue ne pas avoir cette sensibilité là, et m’être ennuyé dans cette chronique répétitive de tants de jours qui s’écoulent, pendant lesquels il ne se passe quasiment rien entre les personnages.

Si j’étais sévère, je dirais même que cela autorise la romancière à écrire de façon presque simpliste, avec une abondance de phrases courtes, de « je »… Un exemple :

            J’ai relu le dernier chapitre à voie haute, les deux paliers de langue se superposaient, je traduisais bien mais j’avais un foutu accent.
            J’ai repoussé le livre. Il fallait que je travaille plus vite.  Traduire dix pages au lieu de trois.
            J’ai regardé la route. C’était fermé à la Lanterne.

            J’ai pris la photo du balcon vide. C’était ma quatrième photo du balcon sans personne.


Mais je dois dire que ce jugement est très sévère : quand parfois il se passe enfin quelque chose, l’écriture peut prendre un réel envol, être poétique ou avoir du souffle.

A force d’accumuler de l’ennui, de voir leur univers réduit à une attente improbable, les trois héros vont enfin arriver à se parler. A se dire ce qui les ronge. Ou se qu’ils se cachent. L’héroïne repartira changée, avec une nouvelle perspective de vie. Cette phase, Claudie Gallay l’appelle la libération de la parole. Là encore, c’est tout relatif ! Au trois quart du livre, ils n’ont encore réussi à échanger que des phrases de quelques mots. Difficile de considérer qu’il y a là une conversation, c’est tout juste un embryon. Les mots couleront vraiment uniquement dans les dernières pages, et sur un sujet qui n’est pas directement lié à l’attente.

J’ai donc eu du mal avec ce roman. Mais je dois absolument rendre grâce à l’auteur sur un point : il est très cohérent. Le style est en harmonie avec le projet narratif, qui est maintenu de bout en bout. Le livre est donc équilibré, cohérent, homogène. Et c’est un vrai compliment !

jeudi 28 novembre 2013

la randonneuse et les balises #2



Comme j’ai eu le plaisir de vous l’expliquer dans mon précédent article (lien), j’ai rencontré au hasard de mes randonnées des balises qui laissaient penser que le baliseur était inquiet, ou facétieux, ou que son travail avait été un peu modifié…

Je vais parler aujourd’hui des balises laissées par des bénévoles stressés. Ou méticuleux ?



Ici, le baliseur est repassé sur de vieilles marques de GR, qu’il a doublées. Ainsi, il était sûr qu’on ne se tromperait pas de chemin !

Tout proche du lac des Settons (Nièvre), un sentier s’ouvre entre un mur de jardin et la forêt. A cet endroit il faut bifurquer à gauche. Un premier balisage indique donc le virage. Mais arrivée sur place,  je me suis demandé si le baliseur nous prenait vraiment pour des novices, ou s’il avait oublié sa ration de Prozac ce jour-là !



Sur un autre sentier, en vallée de Chevreuse (Yvelines), le guide indiquait que, sur une portion de sentier, le trajet balisé en bleu suivait le GR. Avec le doublage des balises, aucun risque de se tromper… 



Et ici, au barrage des Bouillouses (Pyrénées Orientales), on est dans un autre genre de marquage. Et là pas de doute, on nous prend pour des buses ! 

le panneau indique que le passage piéton est à droite et à gauche du panneau !
Malgré toutes ces rigolades (et je vous en réserve d’autres pour le prochain billet !), je renouvelle encore ici ma reconnaissance à tous ces bénévoles amoureux de la marche. Grâce à ces petits traits de peinture, ils nous font partager le plaisir simple de mettre un pied devant l’autre….

mardi 19 novembre 2013

la randonneuse et les balises #1


Quand j’ai ouvert ce blog, il ya presque deux ans, quelqu’un a réagi en disant que je parlerai de livres, de randonnée et de rugby. J’ai beaucoup parlé de livres,et une seule fois de randonnée via des livres, à l’occasion d’un vasescommunicants avec Martine Silber et jamais de rubgy (zut, voilà encore un thème qui me reste à aborder...)

Depuis longtemps je me dis qu’il faut que je revienne à la randonnée, et une idée me trotte dans la tête depuis… (oh la la, tant que ça !) : les balises.

Je ne suis pas une randonneuse expérimentée (je sais, je vais en décevoir certains…). Pour m’orienter, je ne sais pas prendre mes repères sur un arbre qui…, un refuge que…, l’orientation par rapport au soleil, aux montagnes, aux rivières. J’ai besoin d’une carte et de balises. Alors commençons cette série de billets genre « les aventures de Valérie avec les balises de randonnée » par un cours : comment ça se lit, une balise ? A priori c’est remarquablement simple :



Et sur le terrain, comment ça se passe ? Dans la plupart des cas c’est évident.

Là on est dans le bon chemin:

Là, je dois tourner à droite, aucun doute :


Et ici, mon partenaire ne doit surtout pas poursuivre sa route !

Ces petits traits de peinture sont posés sur des arbres, des rochers, des murs, des poteaux de téléphone, par des gens attentionnés, et surtout généreux ! En effet, ce sont des bénévoles, issus de la fédération française de randonnée, ou d’associations locales, qui partent le long des chemins ou sentiers avec pochoirs, peinture et pinceaux pour déposer ces marques qui vont tellement nous aider… Un grand merci à eux !
Cependant,  au cours de mes pérégrinations, j’ai rencontré des balises… qui témoignaient d’un certain stress du baliseur, inquiet à l’idée que le promeneur se perde, ou sur d’autres laissées par un baliseur facétieux, des marques vieilles et effacées, des marques coupées par un bucheron, bref toutes sortes de balises. Les balises ça vit, et je vais vous raconter cela dans les prochains billets.

Je ne peux pas achever ce billet sans dire un mot des cairns (ou redjem pour les lecteurs de Frison-Roche et autres aventuriers). Le cairn est un tas de pierres marquant le sentier, et est souvent le résultat d’un travail commun, au sens propre : chacun peut apporter sa pierre à l’édifice. En voici un assez typique, photographié dans la vallée de la Têt (Pyrénées Orientales) :


A bientôt donc pour évoquer plus en détails ces balises taquines qui tentent de perdre le marcheur au lieu de le guider !





mercredi 13 novembre 2013

La construction du roman historique



Les Rendez-vous de l'histoire de Blois avaient cette année pour thème La Guerre. Beaucoup de conférences, de journées d'études y étaient consacrées. 


Cependant le salon du livre d'histoire qui se déroule en même temps garde une certaine liberté par rapport à ce thème. De nombreux exposants proposaient des essais ou des romans sur ce thème (dont quelques livres intéressants sur la guerre civile espagnole…), mais aussi des œuvres historiques abordant d’autres sujets. C'est grâce à cette liberté que Chantal Thomas, qui n'a pas tellement écrit sur la guerre, était cette année présidente du salon. Le jour où j'étais à Blois, dans le cadre d'un café littéraire, elle a évoqué la question, parfois difficile, de la construction du roman historique.

Je n'ai jamais lu Chantal Thomas, mais ce n'était pas une raison pour ne pas aller l'écouter ! 

Son intervention fut intéressante, même si elle s'est déroulée dans un cadre qui a eu l'air de la décontenancer, et qui m'a laissé insatisfaite : l'animateur a souhaité la faire beaucoup parler de son dernier livre, L'échange des princesses http://www.telerama.fr/livres/l-echange-des-princesses,101356.php  alors qu’elle s'attendait visiblement à évoquer ses trois romans historiques, Les adieux à la Reine, Le testament d’Olympe et le dernier né.

L'auditoire a pu néanmoins tirer de ses réponses aux questions posées quelques axes directeurs:
- le choix du sujet, qualifié de « scorie de l’Histoire »
- la méthode, basée sur des faits historiques prouvés
- le rôle du romancier au sein de l’Histoire.

En contre-point, Michel Winock, historien, donne son avis sur le rôle du romancier au regard de l’Histoire.

Les scories de l’Histoire

Un romancier n’est pas légitime pour écrire l’Histoire. Par contre, il peut s’approprier un petit événement, passé inaperçu des livres d’histoire, pour en faire un roman. Chantal Thomas aime les à-côtés, les histoires oubliées, ces recoins d’ombres qui donnent envie de les éclairer. L’animateur de ce café littéraire baptise ces faits minuscules des scories de l’Histoire.

L’échange des princesses, moment historique mais « petit » événement, est exceptionnel du fait de l’âge des deux enfants : l’infante d’Espagne a quatre ans, Melle de Montpensier en a douze ! Un mariage princier avec des motivations politiques n’était pas de nature à inspirer la romancière, mais leur âge, si.

Aller d’un fait prouvé à un autre

Chantal Thomas passe beaucoup de temps à chercher de la  documentation, en particulier des lettres. Elle essaie d’aller d’un fait prouvé à un autre, pas à pas, pour reconstituer toute la trame de l’aventure (mésaventure ?) qu’elle veut nous raconter, évidemment avec l’objectif de coller autant que possible à la réalité.

Cependant un détail peut enflammer l’imagination de l’auteur : ainsi, lorsqu’elle apprend que l’infante d’Espagne arrive à Versailles avec une malle pleine de poupées, elle se rappelle des siennes, et les introduit dans le roman en les imaginant et en leur donnant un rôle.

Elle aime également à s’engager des les « trous » laissés par les textes : ce qu’ils ne disent pas, ce qui reste à inventer. Le travail du romancier se loge sans doute là. Par exemple, le fiasco conjugal du couple formé par le prince des Asturies et Mlle de Montpensier est très peu décrit. A partir de ce fait avéré, elle s’est donc plu à imaginer ce qui se passe dans la chambre royale.

Chantal Thomas passe beaucoup de temps sur les lieux de l’histoire avant d’écrire. Elle s’inspire de tableaux également, et a ainsi fréquenté le Prado. Par contre, le temps de l’écriture doit s’abstraire de la vie parisienne et de ses tentations.

Arrivée à cette étape, la romancière a toutes les choses en tête, mais ne doit pas trop coller à sa documentation, sinon elle ne trouve pas son rythme. Ce qui ne l’empêche pas d’être entourée de ses piles de papiers ! Dans cette phase concrète, un jeu s’instaure entre l’érudition et l’imaginaire, entre ce que l’écrivain contrôle et ce qu’il ne contrôle pas.

Le rôle du romancier au sein de l’Histoire.

Tout au long de son intervention, Chantal Thomas a jeté derrière ses propos des petites pierres blanches à suivre, et qui menaient droit son auditoire vers ce sujet. Ne pas oublier qu’elle est aussi historienne ! Elle fait donc parfaitement la différence entre son travail académique et celui qu’elle met en œuvre sans ses romans.

Ainsi, elle glisse « les détails anachroniques ne sont pas importants si le cadre est là », « l’Histoire est un vrai terreau pour les écrivains », « il faut que quelque chose de bizarre lie l’écrivain au thème ».

Michel Winock complètera de façon assez directe sa pensée : l’historien procède par abstraction, par généralisation. Pour évoquer un cimetière, il indiquera la date de sa création te le nombre de personnes qui y sont enterrées. Le romancier, lui, donne chair et vie (si l’on ose dire vu l’exemple) à cette image assez théorique. Il décrira une cérémonie d’enterrement, ou les pensées d’une personne qui se recueille sur une tombe. Mais au fond ils parleront de la même chose, le cimetière.

A titre personnel, il a voulu s’écarter un peu du travail de l’historien, et s’en est tiré par la biographie, ce « roman vrai » ou malgré tout, il ne peut pas inventer de détails, il n’a pas la liberté du romancier, liberté évoquée par Chantal Thomas lorsqu’elle s’engage des les trous de ses documents.

Il finira son intervention en mentionnant qu’il pense que le romancier ne devrait pas s’attaquer aux « grands » personnages. Et il cite Richelieu comme exemple de grand personnage, ce qui me fait tiquer : Richelieu est un personnage incontournable’ des Trois Mousquetaires de Dumas, même s’il n’est pas central. Dumas lui prête des pensées, des décisions, est-ce une faute ? Je n’ai pas eu l’opportunité de poser la question.

Voilà un café littéraire qui m’a passionnée ! Je suis fort intéressée par l’histoire, mais je préfère m’y aventurer via les romans historiques, pour l’aborder d’une façon plus ludique. Ce qui n’empêche pas que j’ai dans ma bibliothèque deux livres de Michel Winock, mais qui abordent la révolution française comme une grande épopée, ce qui entraîne le lecteur…

Je dois dire que, comme sans doute notre romancière, je suis restée sur ma faim. J'aurais aimé l'entendre sur les points de convergence de la construction de ses trois romans, et les points de divergence. J'imagine qu'il peut y en avoir, peut-être du fait du sujet en lui-même !  J'espère que ce sera pour une autre fois...

mardi 12 novembre 2013

L'homme sans mots, Georgina Harding



Grâce à Babelio et à sa récente opération masse critique, j’ai reçu récemment « L’homme sans mots » de Georgina  Harding, en échange de l‘engagement d’en publier une critique sous 1 mois. Malheureusement, une chose en entrainant une autre, j’ai oublié… et dépassé le délai. Que Babelio et Pierre Krause veuillent bien m’en excuser. Voici donc ma critique :

Parmi la grande masse de livres proposés, j’ai choisi celui-là parce qu’il parle de mots. Je suis fascinée par la relation au langage et à la langue. Dans ce roman, je suis servie !

Un jour échoue dans un hôpital de Bucarest un homme sans mots. Il est malade, affamé, en danger. Une infirmière le reconnaît et se consacre à lui. Après sa sortie de l’hôpital, elle va continuer à l’aider, au nom de leur histoire commune, de leurs enfances proches et lointaines à la fois. Cet homme ne parle pas. Sourd de naissance, il a grandi sans mots.

Si je suis vite rentrée dans ce roman, j’ai aussi vite ressenti des difficultés à le lire. En effet, le lecteur rencontre rapidement quelques phrases maladroites ou des répétitions Ainsi, dans un court paragraphe :
« C’étaient des braques de Weimar, des chiens de chasse  à la robe luisante d’une douce couleur grège. (…) Les chiens étaient d’une race allemande ».
Ou encore :
« Le début de la nuit dut venteux, agité. Elle se retira dans la chambre, qui se trouvai à côté de celle des enfants, mais elle ne parvint pas à dormir ».
Je vois là des lourdeurs, une recherche de trop d’explications qui nuit à  la fluidité de lecture.

Mais en même temps, je me laissais happer par l’histoire de cet homme sans mots, et surtout par celle des deux femmes qui gravitent autour de lui, celle qui le connaît et n’en dit rien, celle qui ne le connaît pas et fait croire à ses voisions qu’il s’agit de son fils. Et il faut reconnaître cette force à l’auteur, celle de nous emmener dans ce monde malgré d’autres lourdeurs de style. Elle campe aussi avec brio un homme resté enfant à cause de l’absence de mots, mais qui éprouve des sentiments d’adulte.

Puis à mesure que l’intrigue se noue, que détours après détours G. Harding nous en dévoile un peu plus sur ce héros mutique, son écriture s’allège, se fait plus fine et plus plaisante. J’ai relevé quelques phrases que j’ai aimées :

            « Parler à quelqu’un qui n‘entend pas, c’est plus que de penser à haute voix. Les mots laissent leur propre trace derrière eux ».

            « Les yeux d’Augustin s’écarquillaient. Une telle vivacité était facile à prendre pour de la compréhension. Le jeune homme se pencha, prit la manivelle et démarra la voiture. Augustin vit que les pièces métalliques se mettaient à trembler, au démarrage. Il sentit la vibration de la voiture comme si elle se trouvait dans don corps. Il vit l’air fondre en une brume bleue au-dessus du métal à mesure qu’il chauffait ».

            « Augustin éclata de rire et le jeune homme crut entendre un cri ; il regarda autour de lui, mais vit que le garçon semblait content, il n’était pas effrayé. Enfin ils firent demi-tour, reprirent le chemin à travers la forêt ou ils allèrent plus lentement ; l’air était frais et brun. »

(Dans ces deux dernières citations, le jeune homme est un autre personnage du roman).

Georgina Harding distille ainsi une histoire assez profonde, pleine de sentiments très humains, dans lesquels on peut se reconnaître. L’homme sans mots prend peu à peu de l’épaisseur, il est plus qu’un simple révélateur des drames enfouis des autres, il joue son rôle, occupe dans ce monde une place un peu mais la sienne, qu’on ne peut lui voler ;

Un roman à découvrir, malgré les maladresses de style mentionnées au début.

Pour finir j’aimerais inviter mes lecteurs à rendre visite à Babelio. Le credo de ce site : Que vous aimiez Franz Kafka. ou Jo Nesbo., Dans le château de Barbe-Bleue. ou Tatiana de Rosnay., Babelio vous invite toute l’année à découvrir des livres. et des écrivains. en allant sur Babelio.com. Lisez les critiques, écrivez-en, venez J

vendredi 8 novembre 2013

la liste de mes envies



Apprendre le catalan. L’arabe. Peut-être le russe. Quoi que.

Pouvoir à nouveau lire des romans en espagnol. Là il ya un peu de boulot, mais pas trouvé le temps

Faire une randonnée à cheval, dans un endroit sauvage. Les Rocheuses ?

Etudier l’histoire des sciences. Probablement une activité pour ma retraite.

Avoir lu tous les livres. Mais c’est impossible, et puis il y en a parmi eux que je n’aimerais pas. Autant les éviter.

Ne pas remettre mes pas dans mes pas. J’aurais l’impression de tourner en rond. Aller de l’avant.

Garder mes amis. Mais l’expérience de la vie montre que c’est si difficile…

Etre grand-mère. Mais ce n’est pas en mon pouvoir de le décider.

Prendre des cours de chant. Cela je peux le décider. Alors ? C’est pour quand ? 

Marcher dans l’Atlas, en Corse, dans le Cantal, en Crête, ailleurs… A prévoir quand je n’aurai plus mal au pied.

Redécorer mon appartement. C’est commencé…

Dormir dans des arbres. Dans une cabane.

Ecrire quelques nouvelles, quand l’envie vient. L’envie d’avoir envie, ça me dit quelque chose…

Flâner dans des brocantes.

Boire des thés sur des terrasses ensoleillées.

Regarder le soleil se coucher, de préférence avec le Canigó en fond.

Cuisiner. Ça je le fais, assez souvent. J’aime cuisiner et offrir aux autres ce que j’ai concocté pour eux.

Une grande cuisine avec des meubles en bois et un piano au centre. Peut-être… pas indispensable pour bien cuisiner.

Cueillir des champignons. Je le fais parfois.

Avoir un jardin et un potager. Grosse envie, insatisfaite, hélas.

Visiter les châteaux Cathares à la file, de Maury à Foix. Un jour, sûrement

M’initier au tir à l’arc, à l’escalade. Le temps ne joue pas en ma faveur.

Voir mes filles heureuses. Pas facile tous les jours. A chacune son lot d’espoirs et de difficultés.

Liste à compléter…

Et même si toutes ces envies devaient rester des rêves, cela n’empêche pas que la vie soit belle.