dimanche 25 mars 2018

tour d'horizon de lectures, mars 2018


Chers lecteurs, voici un tour d'horizon de mes lectures en ce début d'année. Une toute petite tricherie s'est glissée dans ce billet; trois livres laissés de côté pour un autre billet... 

J'ai pris le parti de ne pas résumer les livres, je le fais assez mal. Vous trouverez donc en cliquant sur les titres des liens vous permettant de lire les 4ème de couverture. Allez, place à la littérature !

Catégorie relecture d’un livre oublié (cf billet). Et bien il est très différent de ce dont je me souvenais ! Mais je crois avoir un peu mélangé avec mes souvenirs du film Le Destin… 

Texte poétique, très belle description de l’ile de B, mais l’auteur reste un peu trop à la surface des choses sur la relation entre Henri et Youna.

Encore un prix Nobel qui me pose problème ! Si l’histoire est belle, je l’ai trouvée très mal racontée… L’emploi excessif du passé simple est terriblement démodé (un problème de traduction ?), les relations entre les enfants / adolescents racontées avec des mots d’adulte apparaissent peu naturelles… 

Chalandon, quel écrivain ! J’ai été happée de bout en bout par ce livre, sans doute entre roman et souvenirs, terribles… Comment se remettre d’une telle enfance ?

Récit d’un hiver passé en montagne, à surveiller un bassin plein d’œufs de saumon. Une rencontre fracassante avec la nature pour un jeune homme qui n’y était pas préparé, racontée au plus près des événements et des sentiments.

Grande saga de science-fiction, dans un monde ou l’Homme a disparu et ou des Intelligences, qu’un Carcan analogue aux 3 lois de la robotique met au service des humains, espèrent en retrouver un ou deux… Belle histoire, bien construite.  Si certaines descriptions du fonctionnement de ces Intelligences sont d’une étrange poésie, le texte est verbeux, et parfois fautif (ah ! l’expression « faire sens » qui n’est pas du français !).


lundi 5 mars 2018

un an de lectures, un bilan



Ce blog vous a, depuis quelques années, habitués à des statistiques de l'année écoulée. Bon, pas à des scores ou des classements, ce qui serait contraire à mon état d’esprit, plutôt une sorte de bilan personnel. 



Alors commençons par le premier chiffre : cette année a été une année faste en matière de lectures, avec pas moins de 41 ouvrages lus !

Si nous jetons un coup d’œil dans le rétro, nous constaterons une progression inexorable : 28 livres en 2014, 33 en 2015 et 37 en 2016.

Cette évolution régulière de 4 à 5 livres de plus par an est sans doute le signe d’une passion qui ne se dément pas… Et si je n’entends pas encore augmenter ce nombre, car la lecture est surtout une affaire de plaisir plus qu’une affaire de quantité, j’aimerais bien rester à un rythme équivalent, pour satisfaire une curiosité qui ne se dément pas…

La résolution littéraire inavouée de 2017, c’était de lire des essais.  Complètement raté : seuls deux se sont introduits dans ma liste !

J’ai été déçue par Le racisme expliqué à ma fille de Tahar Ben Jelloun ; comme l’explique ce billet

Même pas mâle, d’Isabelle Alonso est une charge un peu lourde contre le machisme, mais m’a fait réfléchir à pas mal de choses que j’avais tendances à trouver normales et qui sont, sans doute, de la misogynie. Cette lecture m’a aidée à ouvrir les yeux sur l’écriture inclusive, évoquée ici et que je tente avec difficulté de pratiquer. Il n’est pas aisé de revenir sur cinquante ans de mauvaises habitudes !

Continuons donc sur la place des femmes en général et dans la littérature en particulier. , il y a un an je confessais que je lisais peu de livres écrits par des autrices (ici et ) (pour mémoire, autrice est le féminin naturel de auteur, pas le fautif et stupide « auteure »). La résolution littéraire avouée de 2017 fut donc de rendre aux femmes la place qu’elles méritent. J’ai fait mieux : toutes catégories confondues, seuls 25% des livres publiés chaque années sont écrits pars des auteurs féminins, et j’en ai lu 33%.

Et bien vous savez quoi ? Il y a parmi elles les mêmes tendances que chez les hommes : peu de génies (Yourcenar), pas mal d’autrices talentueuses (S. Collette, M. Ndiaye, L. Kasischke) et une bonne proportion de médiocres (V. Hislop). Et ces romancières talentueuses  excellent à rendre les méandres de l’âme humaine, ce qui me fascine complètement en littérature ; elles savent décrire ou faire ressentir avec la même finesse les sentiments de personnages jeunes ou vieux, hommes ou femmes, dans le passé ou aujourd’hui. Comme les romanciers.

J’enfonce des portes ouvertes ? Oui et je l’assume : désormais en choisissant mes lectures, je serai sans doute moins hésitante envers les livres écrits par des femmes.

Pour finir, voici parmi les 41 lectures celles qui m’ont le plus enthousiasmée :

Article 353 du code pénal, Tanguy Viel

La Cheffe, le roman d’une cuisinière, Marie Ndiaye

Les trois mousquetaires, Alexandre Dumas
 
Il reste la poussière, Sandrine Collette

La dernière nuit du raïs, Yasmina Khadra

Wilderness, Lance Weller. 

La vie devant soi, Romain Gary (Emile Ajar)

Les mémoires d’Hadrien, Marguerite Yourcenar

Esprit d’hiver, Laura Kasischke

Je ne suis pas la première à dire que ce sont d’excellents bouquins, et ne serai pas la dernière. Là encore assumons : je ne suis pas critique littéraire, et ne prétends pas être prescriptrice. Masi quel plaisir que de partager avec vous mes coups de cœur !