lundi 30 janvier 2012

chêne adolescent #3

Un peu en retrait du chemin poussait un chêne. Un tronc presque droit, une ramure équilibrée, il avait tout de l’arbre vénérable. A ses côtés, un rejeton avait pris racine. Haut de deux mètres environ, ses rares branches se jetaient farouchement à l’opposé de son grand frère, comme si une force magnétique les repoussait. Cela lui donnait un aspect tordu et grêle, d’un bel effet comique. 
Un observateur passant par là un jour de soleil aurait vite compris que le petit arbre recherchait avidemment la lumière, absorbée par l’abondant feuillage du chêne dominant. Aucune force de répulsion là dedans ! On pouvait imaginer le jeune blanc-bec pestant en son for intérieur, se demandant quand l’autre crèverait et lui laisserait enfin profiter du soleil et se redresser. Et l’observateur aurait eu envie de lui conseiller de ronger son frein…
 

Des hôtes, il n'en avait pas manqué pourtant.
Un troubadour, ivre de ses strophes, avait bien livré quelques confessions sur des cahiers aux rythmes de guitare. Il avait presque osé graver les petits noms d'Hélène ou de la Jeanne sur le tronc du vénérable feuillu.  Virent également de respectables charpentiers songeant à de robustes chevrons, des bûcherons enhardis par le marché du bois de chauffage et même un évêque... Pourquoi un évêque me direz-vous ? 
Un projet de création de chapelle dédiée à Sainte Félicie avait cours à cette époque, l'argument majeur semblait se teinter de piété mais le but était bien différent. Il s'agissait de fournir quelques précieux subsides au pauvre diocèse. Après tout, n'y avait-il pas un exemple à Allouville-Bellefosse  en Normandie ?
Et le petit chêne, tout tordu, dépossédé de lumière frémissait d'envie à la vue de si augustes personnages. Ce n'est pas sur ces flancs que s'exposeraient les ébauches d'amoureux de passage.
Mais, vint à son tour une dernière visite, sinistre, envahissante, nécrosante pour le bel arbre : la phytophthora ramorum . La maladie s'installa rapidement, infiltrante et pénétrante comme les rayons de soleil de cet automne qui allait s'avérer funeste pour l'un des deux arbres.

Ce furent donc désormais plutôt des spécialistes agricoles, forestiers et pépiniéristes qui défilèrent devant les deux arbres. Il était fascinant de constater comme la maladie semblait les réunir et les prendre tous deux d'une même étreinte. Les troncs, feuillages, branches et écorces des deux arbres portaient les mêmes stigmates : colorations effritantes et crevasses pourrissantes.

Les deux arbres ne semblaient plus se déployer vers le ciel dans des directions opposées mais s'enfoncer ensemble dans le sol d'un même épuisement maladif et des mêmes reflets soufrés. Des photos furent prises, des articles parurent dans la presse locale, puis nationale.

C'est alors qu'on découvrit que le grand arbre avait été planté là par les grands parents paternels de l'un des deux favoris à l'élection présidentielle de 2012 ! Dès lors ce fut une nouvelle vague de visiteurs, journalistes et analystes politiques. Il se produisit une véritable floraison hivernale d'articles sur nos partis politiques, aussi malades que les deux arbres, par le manque de lumière du à la prééminence d'un chef hyper-écrasant et par les crevasses décolorantes dues aux égoïsmes et rivalités permanentes...

Cette suite, écrite par mon ami Alain, nous emmène vers d'autres cieux que ceux de la nature, deux arbres poussant au bord d'un chemin... L'un de vous est-il inspiré pour prendre la plume à son tour ?

samedi 28 janvier 2012

Tout savoir sur mes projets d'écriture

Ouh là là ! J’ai trop de projets, je ne sais pas par lequel commencer. Récapitulons.

 L’Arboretum Imaginaire. C’est un recueil de nouvelles autour des arbres, traités comme des personnages à part entière du texte. La première partie a été fugitivement publiée en numérique. La deuxième partie reste à l’état de brouillon. Elaboré, mais pas achevé. Il faut encore du polissage, pour lequel j’ai été bien conseillée… C’est donc à moi de jouer !

Histoires de fin du monde. Le mini-roman qui raconte une vision de la l’hypothétique fin du monde du 21.12.2012 s’ennuie tout seul dans son tiroir numérique. Le synopsis d’une deuxième vision de cette prétendue catastrophe attend que je prenne ma plume et mon encre bleu nuit pour l’écrire et faire avec ces deux textes un vrai livre.

Au hasard de voyages et de randonnées, j’ai photographié des plaques de rues aux noms étranges, porteurs d’inspirations. Six ou sept photos sont soigneusement rangées dans un dossier de mon ordinateur, un début d’idée les reliant, avec habileté j’espère, est griffonné sur des feuilles.

Et je ne sais pas par où commencer ! Je suis bien ennuyée…J’écouterais bien volontiers vos conseils et avis, sachant qu’à la fin, la décision m’appartient 

mercredi 25 janvier 2012

Chêne adolescent #2

Un peu en retrait du chemin poussait un chêne. Un tronc presque droit, une ramure équilibrée, il avait tout de l’arbre vénérable. A ses côtés, un rejeton avait pris racine. Haut de deux mètres environ, ses rares branches se jetaient farouchement à l’opposé de son grand frère, comme si une force magnétique les repoussait. Cela lui donnait un aspect tordu et grêle, d’un bel effet comique. Un observateur passant par là un jour de soleil aurait vite compris que le petit arbre recherchait avidement la lumière, absorbée par l’abondant feuillage du chêne dominant. Aucune force de répulsion là dedans ! On pouvait imaginer le jeune blanc-bec pestant en don for intérieur se demandant quand l’autre crèverait et lui laisserait enfin profiter du soleil et se redresser. Et l’observateur aurait eu envie de lui conseiller de ronger son frein…

Des hôtes, il n'en avait pas manqué pourtant.

Un troubadour, ivre de ses strophes, avait bien livré quelques confessions sur des cahiers aux rythmes de guitare. Il avait presque osé graver les petits noms d'Hélène ou de la Jeanne sur le tronc du vénérable feuillu.  Virent également de respectables charpentiers songeant à de robustes chevrons, des bûcherons enhardis par le marché du bois de chauffage et même un évêque .. Pourquoi un évêque me direz-vous ?

Un projet de création de chapelle dédiée à Sainte Félicie avait cours à cette époque, l'argument majeur semblait se teinter de piété mais le but était bien différent. Il s'agissait de fournir quelques précieuses subsides au pauvre diocèse. Après tout, n'y avait-il pas un exemple à Allouville-Bellefosse  en Normandie ?

Et le petit chêne, tout tordu, dépossédé de lumière frémissait d'envie à la vue de si augustes personnages. Ce n'est pas sur ces flancs que s'exposeraient les ébauches d'amoureux de passage.

Mais, vint à son tour une dernière visite, sinistre, envahissante, nécrosante pour le bel arbre : la phytophthora ramorum  ..






Voici donc la suite du texte, écrite par mon ami Jean-Claude Duponq, poète à ses heures. Voir son blog Ecritrève dans mes liens... Mais Jean-Claude, facétieux, n'a écrit qu'un bout de la suite !

Qui veut prendre la plume à son tour ?

vendredi 20 janvier 2012

Chêne adolescent #1

Un peu en retrait du chemin poussait un chêne. Un tronc presque droit, une ramure équilibrée, il avait tout de l’arbre vénérable. A ses côtés, un rejeton avait pris racine. Haut de deux mètres environ, ses rares branches se jetaient farouchement à l’opposé de son grand frère, comme si une force magnétique les repoussait. Cela lui donnait un aspect tordu et grêle, d’un bel effet comique. Un observateur passant par là un jour de soleil aurait vite compris que le petit arbre recherchait avidement la lumière, absorbée par l’abondant feuillage du chêne dominant. Aucune force de répulsion là dedans ! On pouvait imaginer le jeune blanc-bec pestant en don for intérieur se demandant quand l’autre crèverait et lui laisserait enfin profiter du soleil et se redresser. Et l’observateur aurait eu envie de lui conseiller de ronger son frein…


ce court texte a été inspiré par la rencontre du Prince André et un chêne dans La guerre et la paix de Tolstoï. Je ne l'ai jamais fini, je vous l'offre chers lecteurs. Si l'un de vous veut s'en emparer et écrire la suite, qu'il le fasse !  

jeudi 19 janvier 2012

Levons l'encre

Depuis toujours ou presque, j'écris à la main et à  l'encre bleu nuit. Pas très moderne, hein ? Dur constat. Alors hop ! je fais un saut vers le 21ème siècle et j'ouvre un blog. Quelle aventure...
Pour être honnête, je ne sais pas ou je vais. j'ai subi d'amicales pressions pour me lancer. Me suis un peu laissée faire... L'idée était tentante ! 
So here I am, avec le projet de vous parler un peu de mes activités d'écrivain amateur, de sortir de mes tiroirs (numériques) quelques textes qui y dorment, voire même, si vous êtes sympas, d'écrire pour vous.
Bon, je vous retrouve donc le plus vite possible, promis, avec des infos si possibles exaltantes...