Lorsque j’ai publié d’un
monde à l’autre, certains ont décelé ma critique de notre monde. J’y
critiquais, entre les lignes, le monde de l’argent et de la consommation qu’on nous
vend à longueur de temps. Et aussi, dans la seconde novella, le manque de
respect des êtres humains qu’on peut rencontrer dans le monde de l’entreprise.
Respect, un mot qui me tient à cœur est lâché.
La lettre au Père Noël publiée il y a quelques semaines sur ce blog (http://encrebleunuit.blogspot.com/2014/12/lettre-au-pere-noel.html)
parlait aussi de respect. Je sais maintenant que le Père Noël n’existe pas.
Au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, j’ai envie
d’en dire plus sur ce que je n’aime pas dans notre monde.
Je n’aime pas la méfiance, la défiance, la haine de l’autre,
de celui qui est différent, qui a une culture différente, un mode de vie
différente, une culture différente. Notre monde en est rempli. Les Etats-Unis qui
demandent aux profileurs, à leur frontières, de contrôler le moindre type
basané fonctionnent dans la haine de l’autre. La France, dont la police contrôle
dans le métro et les gares la moindre personne qui a une tête d’arabe,
fonctionne dans la haine de l’autre.
En France, la haine de l’autre est partout : des gens
qui vivent différemment ont de bonnes têtes de coupable, comme les habitants de
Tarnac ; les Roms sont déclarés inassimilables ; les juifs ont peur. Et
une partie de la France se méfie des « jeunes de banlieue ».
A travers la planète, la haine de l’autre est partout :
les homosexuels persécutés dans les pays musulmans et ailleurs, haine entre
Palestiniens et Israéliens, haine du noir aux Etats-Unis, et tellement d’autres
foyers de méfiance, défiance, haine…
La haine de l’autre peut aussi s’exprimer quand l’autre dit,
tout simplement, des choses qu’on n’aime pas. Malala Yousafzai a subi un
attentat des talibans. Martin Luther King a été assassiné. Atahualpa Yupanqui a
été torturé. Partout dans le monde, des mosquées ont été attaquées. Et Charlie
Hebdo.
Je le reconnais : je n’ai jamais lu Charlie Hebdo, leur
humour ne me parlait pas. Mais dans le monde dont je rêve, le respect et l’amour
de l’autre passe par sa liberté d’expression. Le discours d’un Zemmour, d’un
Dieudonné ou d’une Le Pen me révulse. Mais je leur reconnais le droit (dans la
limite de ne pas inciter à la violence) le droit de dire leur opinion. Et à
Charlie Hebdo aussi. Et à tous. A vous, à moi, à nous.
Dans le monde dont je rêve, le respect de l’autre marche
dans tous les sens, le respect de chacun envers tous les autres, et passe par
la liberté d’expression. Et je n’aime plus le monde dans lequel je vis.
très beau message relayé par quasiment 4 millions de personnes hier
RépondreSupprimerMaintenant faudrait que ce soit pour de vrai comme disent les enfants et pas seulement le dimanche qui suit des actes de barbarie !
Nous sommes tous Charlie ! Tous anéantis.
RépondreSupprimerMagnifique texte. Bravo !
Tu as écrit pour nous tous. Merci.
Tes lecteurs ne doivent pas rester insensibles. Il y a de la force et de l'émotion.
De la vérité, et de la lucidité.
Les Américains... Tu as sûrement entendu que Obama est allé en personne écrire "Vive la France" à l'Ambassade, sur le cahier de condoléances.
Tu fais référence à ton livre. Drôle, hier soir, je me suis endormie dans les bras de Bernard Revel, et en lisant son article, j'y pensais.
Est-ce que liberté et tolérance veulent encore dire quelque chose ?
À suivre...
Très bel article. Bravo !!!
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec toi Valérie !
Dans ce monde où les 7 milliards de terriens vivent est devenu fou !!!
La violence s'est installée partout et le RESPECT a disparu !