lundi 24 juillet 2017

En juin et juillet : de belles lectures...



Le temps presse, juillet est presque fini, j’ai été absorbée par pleins de choses, je pars bientôt en vacances et je ne vous ai pas parlé de mes lectures de juin et juillet !

Si on cherche à résumer en un mot : un sans-faute ou presque ! Bien mieux que la période précédente…

Je ne vais pas avoir le temps de tout commenter en détail. Voici donc quelques pistes…

Voyage vers des noms magnifiques, Béatrice Commengé

J‘ai acheté ce livre pour son titre… magnifique, alors que j’avais été déçue par le roman « l’occasion fugitive du même auteur. Ici, Béatrice Commengé voyage vers des lieux qui se confondent avec un écrivain, évoque l’endroit et sa mémoire. S’il faut parfois une érudition que je n’ai pas pour tout comprendre, je me suis régalée.

La dernière nuit du raïs, Yasmia Khadra

J’ai évoqué sur ce blog comment Yasmina Khadra me fascine quand il chante son amour de la langue française (ici), et comment il a pu me décevoir dans certains romans. Celui-ci est un tour de force : il se glisse dans la peau de Mouammar Kadhafi, et raconte sa dernière nuit avant sa capture puis sa mort. L’homme se souvent de son enfance, de son passé, attend le retour de son fils… en vain. Tout sonne incroyablement juste et es magnifiquement écrit

La disparition de Jim Sullivan, Tanguy Viel

Ayant aimé « Article 353 du code pénal », j’ai eu envie de tester celui-ci. Un livre déroutant. L’auteur, présent dans le livre, explique ce qu’il aurait écrit qu’il avait écrit un roman américain. Et ce faisant au fil des pages il écrit un roman qui contient tous les clichés américains : héros prof en université, qui trompe sa femme avec une étudiante, … Et je dois bien dire que je n’ai pas dépassé ces poncifs pour trouver autre chose.



Dans le jardin de l’ogre, Leïla Slimani

Le récit d’une addiction sexuelle et du mal qu’elle peut faire dans l’entourage de celle qui en est la victime. Une franche réussite, sans voyeurisme ni récit inutilement cru. Une écriture juste au service d’un roman âpre.

Wilderness, Lance Weller.

Un pavé, une somme, un coup de poing, un émerveillement. Wilderness est une forêt célèbre aux Etats-Unis, ou eut lieu une bataille terrible de la guerre de sécession. Wilderness est aussi le roman d’une vie, celle d’Abel Truman qui vit totalement seul au bord du Pacifique Nord-Ouest depuis de longues années, et quitte cet endroit pour un voyage vers l'est et vers des souvenirs douloureux. Il rencontrera des obstacles, et une rédemption. Wilderness est enfin un roman du genre « nature writing », ou la nature dans sin ensemble est un personnage à part entière du roman, un gene que j’affectionne de plus en plus.

Temps glaciaire, Fred Vargas

Le précédent, l’armée furieuse, ne m’avait pas vraiment plu. Alors j’ai hésité longtemps avant d’entreprendre cette lecture. C’est un très bon policier avec tout ce qui fait la spécificité de Vargas : l’originalité des intrigues, l’irruption de l’Histoire dans le quotidien, un brin de fantastique lié à une nature qui n’aurait pas livré tous ses secrets… Mais je suis déçue, comme souvent avec les personnages récurrents : Vargas tombe dans le même syndrome que Connelly ou Mankell, réduisant les héros à leurs gimmicks, comme si la vie ne les faisait jamais changer. Et ça me lasse un peu. (J'ai déjà évoqué cette lassitude ici)

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