Ce blog vous a, depuis quelques années, habitués à des statistiques de l'année écoulée.
Bon, pas à des scores ou des classements, ce qui serait contraire à mon état
d’esprit, plutôt une sorte de bilan personnel.
Alors commençons par le premier chiffre : cette année a été une
année faste en matière de lectures, avec pas moins de 41 ouvrages lus !
Si nous jetons un coup d’œil dans le rétro, nous constaterons une
progression inexorable : 28 livres en 2014, 33 en 2015 et 37 en 2016.
Cette évolution régulière de 4 à 5 livres de plus par an est sans doute
le signe d’une passion qui ne se dément pas… Et si je n’entends pas encore
augmenter ce nombre, car la lecture est surtout une affaire de plaisir plus qu’une
affaire de quantité, j’aimerais bien rester à un rythme équivalent, pour
satisfaire une curiosité qui ne se dément pas…
La résolution littéraire inavouée de 2017, c’était de lire des
essais. Complètement raté : seuls
deux se sont introduits dans ma liste !
J’ai été déçue par Le racisme expliqué à ma fille de Tahar Ben Jelloun ;
comme l’explique ce billet
Même pas mâle, d’Isabelle Alonso est une charge un peu lourde contre le
machisme, mais m’a fait réfléchir à pas mal de choses que j’avais tendances à
trouver normales et qui sont, sans doute, de la misogynie. Cette lecture m’a
aidée à ouvrir les yeux sur l’écriture inclusive, évoquée ici et que je tente
avec difficulté de pratiquer. Il n’est pas aisé de revenir sur cinquante ans de
mauvaises habitudes !
Continuons donc sur la place des femmes en général et dans la
littérature en particulier. , il y a un an je confessais que je lisais peu de
livres écrits par des autrices (ici et là) (pour mémoire, autrice
est le féminin naturel de auteur, pas le fautif et stupide « auteure »).
La résolution littéraire avouée de 2017 fut donc de rendre aux femmes la place
qu’elles méritent. J’ai fait mieux : toutes catégories confondues, seuls
25% des livres publiés chaque années sont écrits pars des auteurs féminins, et
j’en ai lu 33%.
Et bien vous savez quoi ? Il y a parmi elles les mêmes tendances
que chez les hommes : peu de génies (Yourcenar), pas mal d’autrices
talentueuses (S. Collette, M. Ndiaye, L. Kasischke) et une bonne proportion de médiocres
(V. Hislop). Et ces romancières talentueuses
excellent à rendre les méandres de l’âme humaine, ce qui me fascine
complètement en littérature ; elles savent décrire ou faire ressentir avec
la même finesse les sentiments de personnages jeunes ou vieux, hommes ou femmes,
dans le passé ou aujourd’hui. Comme les romanciers.
J’enfonce des portes ouvertes ? Oui et je l’assume :
désormais en choisissant mes lectures, je serai sans doute moins hésitante envers
les livres écrits par des femmes.
Pour finir, voici parmi les 41 lectures celles qui m’ont le plus
enthousiasmée :
Article 353 du code pénal, Tanguy Viel
La Cheffe, le roman d’une cuisinière, Marie Ndiaye
Les trois mousquetaires, Alexandre Dumas
Il reste la poussière, Sandrine Collette
La dernière nuit du raïs, Yasmina Khadra
Wilderness, Lance Weller.
La vie devant soi, Romain Gary (Emile Ajar)
Les mémoires d’Hadrien, Marguerite Yourcenar
Esprit d’hiver, Laura Kasischke
Je ne suis pas la première à dire que ce sont d’excellents
bouquins, et ne serai pas la dernière. Là encore assumons : je ne suis pas
critique littéraire, et ne prétends pas être prescriptrice. Masi quel plaisir
que de partager avec vous mes coups de cœur !
merci Valerie pour ces souvenirs de voyage
RépondreSupprimeron pourra donc discuter de la vie devant soi et de son auteur , le philippe Roth Français
bienvenue au cercle litteraire qui va etre lancé mercredi à Igny dont je serai !
salut femme de l'etre
Alain