Une visite au Père Lachaise peut être une belle promenade au royaume des lettres. Pas seulement me direz-vous, on y rencontre aussi des musiciens, des savants, des dignitaires de l'Empire... Mais vous me connaissez, j'aime bien parler de ceux qui œuvrent avec leur plume...
Compte tenu de la magie du lieu, de son ambiance feutrée et paisible malgré la foule de visiteurs, de son aspect de parc arboré malgré l'entassement des tombes, comment ne pas s'intéresser surtout aux poètes ? Le lieu semble fait pour eux. Mon coup de cœur personnel va à Jean-Baptiste Clément, auteur de Le Temps des Cerises, qui fait face pour l'éternité au mur des Fédérés.
Au passage, une pensée émue pour tous ceux à qui cette partie du cimetière rend hommage nous habite: déportés morts dans les camps, républicains espagnols et brigadistes, victimes d'attentat et bien sûr les 147 communards morts mort là en 1871.
Paul Eluard, malgré ses relations chaotiques avec le parti communiste, chemine main dans la main avec Maurice Thorez.
Comme il l'avait souhaité dans son poème Elégie:
Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.
Alfred de Musset dort sous un saule.
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.
Alfred de Musset dort sous un saule.
Dernier poète de ces rencontres, Jean de la Fontaine accompagne sobrement Molière au sein du royaume de la fantaisie au service de la morale.
La cloche résonne, dirigeons-nous d'un pas nonchalant vers la sortie... pour déboucher dans une rue encombrée de voitures et parsemée de feux rouges, pour sortir d'un univers de paix et de créativité et retrouver brutalement la civilisation moderne. Souhaitons à nos poètes un repos serein à l'ombre des vieux arbres qui veillent sur eux.
Merci pour cette jolie promenade et pour ces photos, ça donne envie d'aller redécouvrir leurs vers.
RépondreSupprimerEt pourquoi pas royaume de la paix ( retrouvée )?
RépondreSupprimerPhotos très réussies, jolis jeux d'ombres et de lumières, belles sélections des symboles.
J'aime le commentaire....
Dommage peut-être le "retour à la réalité".
Pourquoi ne pas être restée dans la poésie du lieu?
pourquoi... parce que ma visite s'est achevée par cette sortie lente du cimetière... Parce que je n'y suis pas restée ?
SupprimerJe ne sais pas bien en fait...