vendredi 21 juin 2013

La vie et rien d'autre

Mon père nous a déjà offert un beau texte sur la transmission, intitulé "des racines et des ailes". Invité à écrire sur lee thème "vanités, vanités, tout est vanité", il a composé cette fois-ci un poème de facture classique, que j'aime beaucoup et que je prends plaisir à vous faire partager. 

Avant de lire ses vers, lisons son introduction: 


La forme de dissertation-réflexion a déjà servi, comme celle du conte métaphorico- allégorique…. alors pour essayer un nouveau genre, j’ai écrit un court poème en forme de méditation philosophique, où la vanité doit être prise dans son sens premier de futilité, d’inanité de l’existence, et finalement d’attente de la mort (comme dans le commentaire subliminal de certains)

Je lui ai donné un titre repris d’un très beau film de Bertrand Tavernier, et réutilisé l’exergue du « Cimetière marin », chef d’œuvre du genre. J’ai aussi glissé un hommage à Louis Aragon , en espérant que ce double parrainage me vaudra l’indulgence des lecteurs devant cet excès de prétention narcissique…..


                   La vie et rien d’autre
Ô mon âme, n’aspire pas à la vie immortelle,
 mais épuise le champ du possible
        Pindare

Vanités, vanités, si tout est vanité
Si le monde est pour vous comme une steppe aride
Si vous êtes glacé devant la peur du vide
Si la vie vous paraît frappée d’inanité

Si l’âme endolorie infirme d’espérance
Avec infiniment de tristesse à venir
L’attente de la mort comme seul avenir
Et le sens aboli de toute l’existence

Vanité dites-vous en vous prenant le crâne
Comme l’ange Dürer dans sa mélancolie
Pour qui la vie sans but n’est que pure folie
Vanité dites-vous si tout en moi se fane

Oui sous le poids du temps et de la lassitude
L’être humain descendant le flanc de sa colline
Voit l’horizon obscur et la vie orpheline
Et son quotidien comme une servitude

    Et pourtant….
    Et pourtant….

Un jour pourtant sera où les couleurs revibrent
Un jour où votre vie cessera d’être terne
Un jour où devant vous s’ouvriront les poternes
Où l’oiseau du chemin se découvrira libre

Un jour où toute vie éclate et ressuscite
Un beau jour où revient un surcroit d’espérance
Où nous sommes enclins à cette renaissance
Où nous voulons enfin répondre à cette invite

Alors pour nous ouvrir à la nouvelle aurore
Il nous faut maintenant et sans hésitation
Jeter les oripeaux de la résignation
Pour écrire à nouveau la vie en lettres d’or

Et puisqu’il faut donner un sens à ce poème
Qu’il n’est rien de si beau que la vie et rien d’autre
Qu’elle mérite un sens pour vous et pour les vôtres
Je clamerai tout haut, Amis, carpe diem

 

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