La suite de mes lectures, pour le mois de février: deux déceptions et un vrai coup de foudre...
Intermède, Owen Martell
Intermède, Owen Martell
Je m’avoue un peu
déçue… L’auteur avait été intéressant à écouter lors de sa venue à Paroles d’Encre.
J’étais attirée par le thème aussi : les quelques mois de a vie d’un
pianiste de jazz célèbre, entre la mort de son bassiste et … la suite de sa
vie. Le récit d’un entre-deux, d’un de ces moments où tout peut arriver. J’étais
par avance séduite par la construction également : une narration à quatre
voix : successivement celles du frère, de la mère, du père puis du héros.
J’ai été
décontenancée par la froideur du récit, qui m’a tenue assez loin des
personnages.
Le roman de mes chemins buissonniers, Jean-Pierre Fleury
J’ai acheté ce livre
à l’occasion d’une dédicace de l’auteur dans une librairie à Orléans. En me
parlant, JP Fleury avait évoqué la nature, la marche dans les sous-bois, plein
de choses que j’aime.
Je dois dire que par
certains aspects j’ai aimé ce livre. L’auteur fait montre d’une connaissance
profonde de la nature, ses descriptions du brame du cerf, des découvertes qu’on
peut faire au coin d’un sentier, de la pêche, de la fabrication du charbon,
tout cela est plein de poésie, d’un enthousiasme positif, et nous entraîne…
Mais par ailleurs
ses charges contre le monde moderne sont un peu lourdes. Le genre « d’accord
pour les autoroutes mais pas chez moi », c’est un peu court.
Je suis une
amoureuse de la nature, inquiète de l’urbanisation galopante qui mange nos
campagnes, inquiète des effets de la pollution et le la distance croissante entre
les urbains et la nature. Mais tout n’est pas mauvais dans le monde moderne
(par exemple on soigne des maladies hier encore incurables) et le propos manque
de nuance.
Requiem pour un paysan espagnol, Ramón Sender
Tout le récit se
passe pendant la longue attente d’un curé qui veut célébrer un requiem pour un
paysan mort. Il évoque ses souvenir de Paco et de son itinéraire, jusqu’à ces
jours difficiles de la guerre civile (jamais nommée).
Un très beau texte,
très imprégné de l’âme et des contradictions espagnoles, de sa société
écartelée entre rigueur et aspiration à la liberté. La panoplie de personnages
qui traversent le roman évoque bien tous les aspects de la société espagnole de
l’époque.
Ce qui est
remarquable est d’avoir su regrouper tous ces ingrédients sans écrire une œuvre
didactique mais bien un œuvre romanesque. Je recommande vivement cette lecture !
A noter également: une belle édition, avec un papier de
bonne qualité, des illustrations et une couverture réussies.
et comme pour janvier: quelques uns de ces avis ont été publié sur le site Babelio, que je vous invite à consulter.
et comme pour janvier: quelques uns de ces avis ont été publié sur le site Babelio, que je vous invite à consulter.
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