mercredi 1 avril 2015

Les français vus par les écrivains #1 : Fredric Brown



Le hasard des lectures fournit des idées, de l’inspiration. Il y a peu, la lecture d’un roman de science-fiction m’a donné envie de créer une nouvelle rubrique : les français vus par les auteurs de roman.

Le livre qui m’a insufflé cette idée s’intitule Martiens, go home ! Écrit en 1954, il se passe en 1964. 

Tout d’un coup, partout à travers le monde, apparaissent des martiens, petits hommes verts hâbleurs, exaspérants, mal embouchés. Et ils sont nombreux, environ un milliard ! Ils observent les humains ; disent toujours la vérité, ce qui pose de nombreux problèmes ; ne laisse aucune répit aux habitants de la planète terre. Et on ne peut pas les attraper : les mains passent à travers leur corps, ils se déplacent en « couimant », une sorte de déplacement instantané d’un endroit à l’autre.

Puisqu’ils peuvent tout voir, à travers les murs, la nuit, et qu’ils commentent tout avec insolence, cela trouble beaucoup les relations intimes. Les couples ne font plus l’amour que dans le noir, pour ne pas voir les martiens, et avec des boules dans les oreilles, pour ne pas les entendre. Par conséquence, les naissances baissent.

Mais au bout de quelques temps, les inhibitions sexuelles tombent, et cela se voit dans les statistiques. Citation: 

   En janvier 1965 (dix mois après l’Arrivée), ce taux [de naissance] avait baissé de 97% par rapport à la normale ; et la plupart des naissances qui s’étaient produites étaient consécutives à des grossesses prolongées, l’instant de la conception se situant avant la nuit du 26 mars 1964. Dans tous les autres pays, la chute était presque aussi grande. En Angleterre, elle était encore pire. Enfin, même en France, elle était de 82%.
   En mars, elle était de 80% par rapport à la normale dans tous les pays. Et de 137% en France, ce qui montrait que les Français s’étaient déjà mis à rattraper le temps perdu quand les autres pays en étaient encore à ressentir un dernier reste d’inhibition.

No comment ?

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