N’arrivant plus à ranger mes (nos) livres, j’ai fait un
grand réaménagement de nos différentes bibliothèques et étagères. Je suis bien entendu
retombée dans mon classement pathologique (cf un vieux billet, ici :
lien), mais là n’est pas mon propos d’aujourd’hui.
Quelle ne fut pas surprise, parcourant les titres pour
décider comment j’allais les classer maintenant, de constater que je ne me rappelais
pas ces livres ? Enfin certains d’entre eux, pas mal d’entre eux, pas tous
quand même !
Amin Maalouf, les
échelles du levant ? J’ai aimé, mais... de quoi ça parle ?
Roy Lewis, pourquoi j’ai
mangé mon père ? Idem
André Gide, les caves
du Vatican ? Je n’ai pas aimé, mais… de quoi ça parle ?
Alexandre Dumas, le
comte de Monte-Cristo ? Ah nonce livre fait partie de mon Panthéon et
je peux vous raconter (presque) tout !
Fédor Dostoïevski, Les
frères Karamazov ? Lu au lycée, ce fut long et difficile. Mais c’était
bien. Et je ne sais plus pourquoi.
Stefan Zweig, le joueur
d’échecs, Michel Tournier, Eléazar ou
la source du buisson : mince, j’ai lu ça ?
N’en jetons plus, la coupe est pleine.
Au lieu de tenter de passer pour un de ces intellectuels
capables de vous citer quelques lignes de tous les livres qu’ils ont lus, j’ai
préféré vous l’avouer tout net : j’oublie. Mais devant ce constat que faut-il
faire ?
Relire alors que j’ai 15 ou 20 livres qui m’attendant dans
ma PAL[1] (qui en
vrai est constituée d’un panier, cela pourrait être un sujet de billet sur ce
blog) ?
Relire, alors que chaque année, entre les rentrées de
septembre et de janvier, et l’arrivée des vacances d’été, des centaines de
livres nouveaux sont publiés ?
Je le dis tout net : c’est un drame cornélien. Et dire
que mon projet de relecture majeur, c’était Les trois mousquetaires (qui n’étaient
pas quatre, n’en déplaisent à certains), roman dont je me souviens très bien !
Bref, s’il fallait en tirer en tirer une morale je
proposerais celle-ci : la mémoire est fait d’oublis autant que de
souvenirs ; entre aller de l’avant et se rappeler il faut choisir ; de
toutes façons la lecture doit d’abord rester un plaisir (ce qui veut dire que
je relirai si j’en ai envie, na !)
Mais non Valérie ce n'est pas un drame et d'ailleurs tu le conclus toi-même. Tu sais bien aussi que la culture c'est ce qui reste quand on a tout oublié, et aussi qu'entre la tête farcie de Rabelais et la tête bien faite de Montaigne tout sage choisira Montaigne :-)
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