L'article "les femmes dans mes lectures"
a donné lieu à beaucoup de commentaires. Plus que d’habitude !
L’un
mentionne que « Certes l'homme a du mal à lâcher son machisme, mais la
littérature, comme l'enseignement (et le plus vieux métier du monde) sont bien
représentés par la gente féminine . »
Hélas ceci
est faux ! Il n’y a que 25% des livres publiés qui ont été écrits par une
femme. On est loin de la parité ! Ceci ouvre tout un champ de
questions : les femmes hésitent-elles avant de se lancer dans une carrière
littéraire ? Dans les comités de lecture, les lecteurs font-ils preuve
d’un machisme larvé, attendant plus du manuscrit d’une femme que de celui d’un
homme ? Questions sans réponse à ma connaissance…
Et ceci dit,
je lis nettement moins de 25% de femmes. Mes interrogations personnelles restent
donc entières.
Une autre se
penche sur ses choix et constate que… ben elle aussi, elle sélectionne peu de
femmes, et se pose le même genre de questions que moi :
Enfin, beaucoup de mes lecteurs ont eu la gentillesse de me proposer des lectures.J’ai mené une enquête d'observation auprès de mes lectures.J'ai sur ma table de chevet onze livres. 4 sont d'origine féminine : un de Lydie Salvayre, un autre gentillet, qui m'a été offert par une amie, et...les tiens (!)Ensuite, que des mâles.Et parmi les derniers lus, et rangés, tous styles confondus, que des auteurs masculins, à part ceux de Thérèse Cau (là, c'est de l'intérêt "local": une catalane, de l'intérêt de "racines" issue de la Retirade, et amical...) Quelle déduction en tirer ? Qu’il y a plus d'hommes dans la profession ? Qu'ils ont plus de matière et de profondeur à l'exprimer ? (je mets hors compétition G. sand, M. Yourcenar, M. Duras ou quelques autres, mais là, c'est du "classique").
@marsupilamima
m’oriente vers des auteurs, en trois posts sur Facebook :
Suggestions,
Alice Rivaz, Alice Munro, Carols Shields, Laura Kasichke, Carson Mc Cullers,
L.A. Kennedy, Flannery O'Connor, Annie Proulx, Grace Paley, Barbara Kingsolver,
Leonora Miano, Toni Morrison, Allison Lurie, Iris Murdoch, Rose Tremain, Kate
Atkinson, Anita Brookner ...bon, je peux encore réfléchir
Joyce Carol
Oates, Doris Lessing, Milena Agus, Elena Ferrante, Natacha Ginsburg,
MargueritteYourcenar, Duras, Lidia Jorge, Silvia Ballestra....tralala
Mince, j'ai
oublié Edith Warton
Un ami
dresse une liste de suggestions :
" La fille du train" Paula HAWKINS
"L'année de la grande
sécheresse" Rachel QUIROZ
"Le grand marin" Catherine POULAIN
"Quand les femmes parlent" Françoise CHANDERNAGOR
"Le dernier des nôtres" Adélaide de CLERMONT
TONNERRE
" Le pouvoir au féminin" Elisabeth BADINTER
et bien sur: " Chanson
douce " Leila SLIMANI
J’ai
beaucoup apprécié ces propositions mais… le problème n’est pas de connaitre ou
non des auteurs féminins. Une grande partie (pas la totalité, je le confesse)
des noms cités me sont familiers. Ils sont cités souvent dans les médias, et je
m’intéresse aux critiques qui sont formulées sur leurs œuvres.
Non, la
question est celle du choix. Au moment d’acheter en librairie, de sélectionner
sur mes étagères, comment se fait-il que mes mains se dirigent vers des livres
d’auteurs masculins ?
Alors j’ai
décidé de me soigner. J’ai fini l’année avec Jeanne Benameur et Patti Smith.
Pour un cadeau de Noël à ma fille, j’ai hésité entre Valentine Goby et Véronique
Ovaldé. Dans ma PAL[1] se
trouvent Isabelle Alonso et Marie N’Diaye.
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