mercredi 18 janvier 2017

En novembre et décembre, j'ai lu...



Comme j’ai pris du retard sur l’année 2016, j’hésite à vous commenter dans le détail tous les livres lus en novembre et décembre. Et il faut bien dire que j’ai un peu la flemme, en plus. Je vais donc tenter de vous dire juste quelques mots sur chacun d’entre eux.

Pour seul cortège, Laurent Gaudé
Eblouissant ! J’ai un faible pour cet auteur, d’accord. Mais ici, pour évoquer la mort d’Alexandre le grand, l’auteur use à merveille de la poésie dans un univers pesant de mort et de d’effondrement ; du rythme, celui des mots, celui des pleureuses ; des sentiments forts qui dépassent les misérables manœuvres de ceux qui ne pensent qu’au pouvoir. Quelle force !

HHhH, Laurent Binet
Pas pu. Lu vingt pages, et abandonné. J’avais déjà écrit que je n’aimais pas l’exofiction (lien), et ça se confirme. Tout savoir au bout de vingt pages des amours de Laurent Binet, et encore rien sur Heydrich, je n’ai pas supporté

La douceur de l’ombre, Alain Corbin
J’ai lu la moitié de cet essai, il me reste encore du chemin à faire avec. Un essai sur les sentiments provoqués par les arbres, à travers des références surtout littéraires, mais aussi picturales. J’y ai retrouvé beaucoup de mes sensations, cela m’a fait plaisir.

Le village de l’allemand, Boualem Sansal
Un livre lu presque d’une traite, et qui fait mal. Les parets des frères Schiller sont massacrés par le GIA dans leur village d’Algérie. A cette épreuve s’ajoutera la découverte de ce que fut réellement leur père, l’Allemand…
Le parallèle entre le nazisme et les méthodes du prosélytisme des islamistes dans les banlieues est terrible

Les insurrections singulières, Jeanne Benameur
Un jeune homme décalé dans la vie, à la recherche de son identité, entre amours difficiles et mondialisation brutale, entre parents incompris et lutte syndicale.
Un beau titre pour un beau livre qui raconte ce parcours du personnage au plus profond de lui-même et au plus loin de ses amarres. Un livre de femme (hihihi) pour raconter un parcours d’homme, et une belle réussite.

Le théorème d’Almodovar, Antoni Casas Ros
Un roman très almodovarien ! Un jeune homme défiguré par un accident qui a tué la femme aimée émerge de sa solitude grâce à un transsexuel tendre et au regard que pose sur lui la caméra du cinéaste. Il faut aimer se laisser porter dans les univers étranges qu’affectionne Almodovar pour plonger dans ce court mais puissant roman.

Just kids, Patti Smith
Je n’écoute pas beaucoup la musique de Patti Smith et je ne connais pas les photos de Robert Mapplethorpe, mais j’avais envie d’en savoir plus sur eux. Leur histoire fut unique, un amour indéfectible, plus fort que la vie et ses détours, construit autour de l’art et peut-être comme une œuvre d’art. Dans un New York bouillonnant et créatif, entre art et rock and roll, ils vont se construire ensemble, chacun va se trouver et rester lié à jamais à l’autre.
Ce livre est moins « sex, drugs and rock ‘n roll » que le laisse entendre la quatrième de couverture, ce qui n’est pas l’expression d’un regret. Il est avant tout émouvant, même si j’ai un peu regretté que Patti Smith s’efface tellement derrière la figure de Robert Mapplethorpe.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire