Depuis juillet, ou j'ai évoqué mes lectures pour la dernière fois, il a coulé de l'eau sous les ponts et pas mal de livres sont passés entre mes mains. Il est donc temps de faire le point !
La cache, Christophe Boltanski
Roman très mal vendu par sa quatrième de couverture
(éditions folio), étrange, dans un esprit un peu Modiano. Je fus décontenancée
mais j’ai aimé
Travail soigné, Pierre Lemaître
Lemaître avant son Goncourt : un très bon thriller,
bien construit, solide, avec un personnage de flic qui sort des archétypes trop
souvent utilisés.
La vie devant soi, Romain Gary (Emile Ajar)
Une merveille ! Gary a un talent incroyable pour se
mettre « à hauteur de môme », ce roman d’amour entre un petit garçon
arabe et la femme juive qui l’élève est d’une force impressionnante.
Les mémoires d’Hadrien, Marguerite Yourcenar
J’avais peur de Yourcenar, je crois l’avoir déjà dit sur ce
blog. Et bien voilà un texte que j’ai dévoré !
L’écriture exigeante mais pas si difficile à aborder, la
finesse dans le récit, la justesse des mots font de cette plongée dans la vie
d’Hadrien un voyage dans le temps d’une richesse infinie !
Je suis là, Clélie Avit
Un beau texte, un récit à deux voix, une féminine et une
masculine, bien orchestré. Cette histoire d’amour entre un homme désespéré par
la faute commise par son frère et une femme plongée dans le coma est jolie et
convaincante, même si le point de départ (il vient dormir sur le lit d’hôpital
de la femme qui lui est inconnue !) est assez étrange !
Les lois de la frontière, Javier Cercas
J Cercas poursuit une démarche d’écriture que je n’aime pas :
le roman sans fiction. Ici c’est un roman fictionnel, genre dans lequel il est
un maître et j’ai beaucoup aimé.
Le testament d’Olympe, Chantal Thomas
Une histoire parfaitement anecdotique et qui m’a semblé sans
intérêt
Les vieilles, Pascale Gauthier
Une histoire de petites vieilles, a priori ça ne fait pas
envie. Mais elles sont rigolotes, avec leurs manies, leurs habitudes et leurs certitudes.
Et comme leurs aventures s’achèvent dans l’absurdité la plus complète, c’est
assez réjouissant.
Deux hommes de bien, Arturo Perez reverte
Ou comment l’académie espagnole envoie deux émissaires
acquérir un ouvrage en 26 tomes interdits aussi bien en France qu’en Espagne :
l’encyclopédie. Sous la plume de Perez Reverte, cela devient une quête pleine
de patience et de volonté. Si seulement il ne se piquait pas, lui aussi, de
raconter la fabrique du roman dans le roman !
Esprit d’hiver, Laura Kasischke
Une journée de Noël ordinaire, ou le mari est retenu loin de
la maison par la neige, et ou la femme et leur fille adoptive partagent une
journée étrange. Une fin comme un coup de poing, même si elle est annoncée, de
façon subliminale, dès le début. On sort de cette lecture assez déboussolé.
(j'ai encore une belle liste à évoquer, dans quelques semaines sans doute...)
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