Le ciel est gris, il fait frais et humide. Les arbres ont
fini leur toilette et s’ébrouent silencieusement, versant sur nos têtes et au
sol quelques grosses gouttes sonores.
Parlons-en du sol : les feuilles mortes parcourent un nuancier de couleurs
allant du jaune fané au brun chocolat, en passant par toute sortes de
déclinaisons de rouille, de brun roux, d’ocre… Et parmi cette profusion de
couleurs… si proches, nous cherchons une tonalité particulière, coquille d’œuf.
La signature du pied de mouton. Vingt fois une nuance plus claire attirera
notre regard, vingt fois nos espoirs seront douchés : juste une feuille
pâle, ou exposant son envers blafard.
Les gouttes deviennent plus abondantes, il semblerait que
les arbres aient décidé une nouvelle douche. Nous nous obstinons à chercher,
pour finalement tomber sur une dizaine de champignons, plus jaunes que coquille
d’œuf, et cachés sous les ronces… ce qui ne correspond à rien à ce dont nous
avions l’habitude ! Décidément le Perche que nous apprenons à connaître
nous réserve d’étranges surprises.
La pluie est forte maintenant. Bottes, vestes étanches,
capuche ou chapeau, nous sommes bien protégés. Mais les pantalons se mouillent
et l’espoir d’une fricassée de pieds de mouton diminue.
Trop humide ? Trop froid ? Trop tard dans la
saison ? Mystère…
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