Paul Auster nous parle d’écriture et d’humanité :
« Aujourd’hui j’ai trainé dans la maison, sans but, déprimé, j’avais l’impression de perdre contact avec ce que j’écrivais, et je suis tombé par hasard sur ces mots dans un lettre de Van Gogh : "je ressens comme n’importe qui le besoin d’une famille et d’amis, d’affection et de rapports amicaux. Je ne suis pas fait de pierre ou de métal, comme une fontaine ou un réverbère."
C’est peut-être là ce qui compte réellement : parvenir au plus profond du cœur humain, en dépit des apparences. »
« Tout livre est l’image d’une solitude. C’est un objet tangible, qu’on ramasser, déposer, ouvrir et fermer, et les mots qui le composent représentent plusieurs mois, sinon plusieurs années de la solitude d’un homme, de sort qu’à chaque mot lu dans un livre, on peut se dire confronté à cette solitude. Un homme écrit, assis seul dans une chambre. Que le livre parle de solitude ou de camaraderie, il est nécessairement un produit de la solitude. »
in : L’invention de la solitude, coll Babel chez Actes Sud.
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